Le mariage civil n’existe
pas en Finlande, dans ce pays
:où la loi civile même est sanctifiée
par la religion, en ce que
les tribunaux commencent leurs
sessions par un service divin.
Jusqu’au milieu de ce siècle,
¥ école était sous la dépendance
de l’Église. Désormais séparées,
elles n’ont de point de contact
que l’enseignement de la religion,
qui est obligatoire et surveillé
par le clergé. L ’enfant
du peuple commence à apprendre
-y. à lire -sous.- la .direction -de sa
mère ou d’un instituteur ambulant;
puis il apprend le caté-
E n t e r r e m e n t à la c am p a g n e , d'après un tableau de F r . A u l r t e d t . ; d li sm e j a p r è s q u o i v ie n t l é c o le ,
primaire, inférieure gfe supérieure. Mais l’Église maintient H n contrôlé sur l’instruction du troupeau en
instituant chaque année un examen de lecture que doivent subir jeunes et vieux. C’est une occasion de
fête;; toute la population d’un district Se réunit au jour fixé âù lieu désigné, et, l’examen fini, on offre
un repas au pasteur et au sacristain. Depuis deux cents ans l’instruction est si répandue en Finlande
qu’il est très rare de rencontrer une personne de plus de huit à dix ans qui ne sache pas lire. Pendant
longtemps - un abécédaire, le catéchisme, le
psautier, la bible et l’almanach, avec peut-être
un on deux petits traités religieux, formaient
toute la bibliothèque des gens de la campagne.
Depuis vingt ou trente ans cet horizon
restreint s’est beaucoup élargi. C’est
maintenant par milliers d’exemplaires dans
les deux langues que se publient et se répandent
parmi le peuple des livres-^’école,
des ouvrages d’histoire, d’hygiène populaire,
d’histoire naturelle, des récits de voyage, des
poésies ef des contes.
L ’Eglise intervient encore dans la vie
privée par l'instruction religieuse, qui est
obligatoire • et qui prépare à la première
communion. Il faut avoir fait sa première
communion pour être admis à contracter un
mariage. On exige aussi dans bien des circonstances
de la vie civile un certificat de
bonnes moeurs, délivré par le clergé.
On traitera plus loin de l’organisation
de 1 enseignemenfe-j; L ’institution des écoles
primaires, qui date de 1863, fut d’abord accueillie
avec méfiance , par la population des
campagnes Le père, la mère, les ancêtres, Époux oStrobothnic„5.