qu’après son installation à Bonn. Son travail, publié en 1837, Ueber die eigene Bewegung des Sonnensystems,
fut couronné par l’Académie de Saint-Pétersbourg. Parmi les autres travaux d’Argelander qui
se rapportent au temps de son séjour en Finlande,
il faut citer le catalogue qu’il a dressé des aurores
boréales observées à Àbo et à Helsingfors.
Le professeur F red rik W o ld sted t (1813— 1861),
qui avait pris une part active aux travaux faits en
Finlande pour le mesurage d'un degré du méridien,
fut de bonne heure interrompu dans sa carrière par
la maladie; ^ A d a lb er t K rueger (né en 1832 en
Allemagne) dirigea l’observatoire de Helsingfors et
occupa la chaire d’astronomie de 1862 à 1880. Remarquable
comme astronome pratique, il a enrichi
la science d’un grand nombre de recherches spéciales.
Son plus important ouvrage est intitulé: Zonen-
beobachtungen der Sterne zwischen y y und 6y Grad
nördlicher Déclination, angestellt an den Sternwarten zu
Helsingfors und Gotha, publié en deux volumes aux
frais de l’Université de Helsingfors. Actuellement
Kruèger est directeur de l’observatoire de Kiel et
rédacteur en chef de la revue estimée «Astronomische
Nachrichten». 4 9 H ugo G yldén (né en 1841) commença
ici sa carrière scientifique, mais fut appelé,
tout jeune encore, d’abord à Pulkova, puis comme -
professeur à l’Académie des Sciences -de- Suede Les ecnts qui Ont rendu son non célèbre dans le monde
scientifique, n’appartiennent donc pas à la littérature de son pays natal. I A . D onner (né en 1854,
professeur d’astronomie en 1883) a publié un grand nombre d’observations astronomiques, entre autres
une continuation des .Zonenbeobachtungen» de Krueger. Il a dirigé les travaux de triangulation de la
commission russe-scandinave pour le mesurage du méridien, et il est un des membres actifs de l'association
internationale pour
la reproduction photographique
du firmament.
Dans le domaine
de la physique, nommons
d’abord un savant remarquablement
doué, Johan
Ja ko b N er v an d er (1805
.— 1848), qui se révéla
pendant la dernière partie
de la carrière de
Hällström. Déjà ses premiers
travaux sur l’électricité,
en particulier
l’invention d’un galvanomètre,
attirèrent l’attention
des savants. Au
L ’o b s e r v a to ir e de H e ls in g fo r s .
cours d’un long voyage à l’étranger, entrepris après 1830, Nervander entra en relations avec Gauss et
Weber; ceux-ci lui inspirèrent un vif intérêt pour le magnétisme terrestre, que leurs remarquables travaux
avaient mis à l’ordre du jour de la science.- Nervander fut d’avis que la Finlande aussi devait prendre
part à ces recherches. Il' obtint la création à Helsingfors d’un observatoire météorologique et magnétique.
Par ses soins cet établissement fut si bien outillé qu’il put rivaliser avec les meilleures institutions de ce
genre à cette époque. Nous n’en voulons pour preuve que les quatre volumes d’observations que publia
Nervander et qui furent couronnés par l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg. Parmi ses autres
écrits de physique, un des plus importants est intitulé Détermination du temps de rotation du soleil, déduit
des variations de température à la surface de la terre. Il sera question dans le prochain chapitre des
remarquables talents de poète de Nervander. La patrie attendait encore bien des fruits de son génie,
quand la mort vint le saisir dans la force de son âge.
A d ol f Mo b er g (né en 1813) avait partagé ses premiers efforts entre la physique et la chimie.
Professeur de physique de 1849 à 1875, il les consacra désormais aux diverses branches de cette science.
Ses-travaux sur le magnétisme de rotation et sur la propagation des ondes sont faits avec soin, mais
son plus grand mérite est d’avoir rassemblé les observations climatologiques faites en Finlande de 1859
à 1888. Moberg a publié en outre d’importants travaux
sur la pharmacopée finlandaise.
Après avoir pris part à l’expédition scientifique suédoise
au Spitzberg en 1868, S elim L emstrôm (né en 1838,
professeur de physique depuis 1878) prit surtout pour objet
de ses recherches la lumière polaire et les phénomènes
de magnétisme terrestre. 11 a publié sur ces matières
plusieurs travaux, parmi lesquels nous citerons Des causes
de l’état magnétique de la terre et De la lumière polaire ou
aurore boréale; ce dernier ouvrage a paru, en 1886, en
suédois et en français. Les résultats de l’expédition polaire
finlandaise (voir p. 194) ont été publiés par Lemstrôm
avec la collaboration de E. B iese dans un ouvrage intitulé
Exploration internationale des régions polaires 1882—1884
(en français). Les recherches de Lemstrôm se sont portées
plus récemment sur l’influence de l’électricité sur la
végétation, et sur les gelées de nuit en Finlande et les
moyens d’en prévenir les ravages. Lemstrôm fut chargé
par le gouvernement des travaux préparatoires à l’intro- '
duction du système métrique en Finlande. Johan Jakob Nervander.
A. F. S undell (né en 1843), professeur chargé de cours, a publié entre autres un cours de mécanique
analytique et des travaux sur différents sujets tenant à l’électricité. Sa construction d’un baromètre
en forme de pompe pneumatique à mercure a été l’objet d’une attention méritée. Il a publié des
observations importantes pour la météorologie sur les orages en Finlande pendant les dernières années.I§p
Parmi les jeunes savants qui travaillent dans le champ de la physique, Th. Homén et G. Melander
méritent une mention; citons particulièrement l’ouvrage de Homén intitulé Ueber die Electricitàtsleitung\
der Gase.
Après la mort de Gadolin, la chimie fut honorablement représentée par P ehr A d o l f von B onsdorff
(1791- 1839). Disciple de Berzelius, il avait été à même de suivre de près l’oeuvre réformatrice du
maître; il y acquit la faculté d’éveiller l’intérêt pour les études de chimie. Il a publié un grand nombre
d’ouvrages. Parmi lés plus importants on peut citer Contributions à la solution de la question de savoir
si le chlore, l’iode et d'autres métalloïdes sont des acides ou des bases (1828— 30).
A d ol f Ed v a rd A rp p e (18x8 1894) avait aussi eu l’avantage de commencer ses travaux à l’époque
de Berzelius, qui le regardait, dit-on, comme un de ses meilleurs collaborateurs. C’est lui qui introduisit
à 1 Université 1 étude de la chimie organique. On a de lui plusieurs publications qui s’y rapportent —