srj LE PAYS.
ou par l’ennemi, est encore debout; achevée en 1300, elle fut
non seulement le centre du catholicisme, mais encore un lieu
de pèlerinages qui étaient en même temps un rendez-vous de
commerce où les échanges se faisaient dans de grandes foires.
Àbo fut enrichi au 14e et au 15e siècle par la puissance de
son évêque et par son commerce avec l’Allemagne. Mais
cette opulence fut diminuée plus tard par la guerre, la réformation
ët l’incendie. Le duc Jean, prince de la maison de
Vasa, qui résidait à Àbo avec son épouse et sa cour, rêva
une Finlande indépendante; mais il fut fait prisonnier par son
frèrêj le roi Erik. Le château fut assiégé et pri§£.;bien des
fois au cours des démêlés au sujet de la couronne; le commerce
fut ruiné, l’évêque 'devint un simple fonctionnaire de l’État.
Àbo brilla encore d’un éclat pâli grâce à son académie, fondée
en 1640, et continua d’être le eèntre traditionnel du pays jusqu’au
4 septembre 1827, jour funeste où la ville fut réduite en
-, tv 1- I I __ , 1 tr- i„ j I . . . I . R u in e s du cendres. Uix-huit ans auparavant la r îniande avait ete annexee ch âte au de Ku us tô. I
à l’empire russe; Àbo était trop loin de Saint-Pétersbourg et trop prés de Stockholm. En 1819 le sénat
et les administrations, en 1828 l’université, furent transférés à Helsingfors. Il reste à
Àbo son archevêque, sa cour d’appel, son gouverneur de province, sa société d’économie
domestique, son commerce et ses souvenirs en bronze, statues élevées .à Porthan, père de
l’histoire de Finlande, et à Per Brahe, fondateur de l’académie.
Rebâti sur les deux rives de l’Aura, Àbo compte
32,000 habitants. Son château, restauré, contient un musée
archéologique. Sa cathédrale, restaurée aussi, ornée de fresques
et de vitraux,, conserve la dépouille de la reine
Catherine Mânsdotter, femme d’Erik XIV, et les tombeaux
de famillé de l’ancienne noblesse. La vue générale que
nous donnons est prise de la cathédrale, sur la rive gauche.
C’est dans l’observatoire de l’académie, situé sur une
haute colline, qu’Argelander a calculé autrefois le mouvement
du système solaire à travers lës?. espaces sidéraux.
L'île de Runsalci, semée de villas, est célèbre par sa «fontaine de Choraeus», souvenir d’un poète du
commencement de ce siècle.
Kuustô (de Kuusisto, forêt de sapins),
à 16 kilomètres au sud-est de la ville,
était le château-fort des évêques d’Àbo ;
Gustave Vasa lé. fit démanteler et il n’en
reste que des ruines. .
Nâdendal (600 habitants), maintenant
un lieu de bains fréquenté, à 15 kilomètres
d’Àbo.; au nord-ouest, a eu sa- période
d’éclat au temps du catholicisme à cause
de son monastère de Ste Brigitte, le seul
couvent de femmes qu’il y ait eu en Finlande.
La vieille chapeile du couvent subsiste
encore comme un souvenir de ces I
anciens temps.
Nâd enda l.