
 
		de  l’art,  d’économie  nationale,  de  législation  industrielle,  d’agronomie,  des  langues  du  pays  et  étrangères, 
   etc. 
 L’Institut  est  administré  par  un  directeur et un  sous-directeur,  choisis par  le département administratif  
 du  Sénat  sur  trois  candidats  élus  par  l’assemblée  des  professeurs.  Celle-ci  traite  les  questions  relatives  
 à  renseignement  et  à  la  discipline.  La  haute  surveillance  est  exercée  par  la  section  du  commerce  et de  
 l'industrie  du  Sénat,  par  l’entremise  de  la  Direction  de  l’industrie,  dont  l’intendant  remplit  les  fonctions  
 d’inspecteur  de  l’Institut. 
 Le  nombre  des  élèves  a  été,  ces  dernières  années,  d’environ  150.  L ’Institut dispose d’un bon matériel  
 d’enseignement  et  d’une  riche  bibliothèque.  L ’enseignement  y   est  dirigé  avec  une  grande  intensité. 
 L'Institut  poursuit  le  double  but  de  fournir  à  l’industrie  privée  et  à  l’État  des  ingénieurs, des  architectes  
 et  des  géomètres;  il  a  donc  une  importance  considérable  pour  l’économie  nationale.  Jusqu’à  sa  
 création  on  était  obligé  d’avoir  recours  à  des  techniciens  étrangers  ou  à  des  Finlandais  ayant  fait  leurs  
 études  à  l’étranger;  mais  les  connaissances  des  uns  et  des  autres  n’avaient  naturellement  rien  de  spécial  
 aux  conditions  particulières de la Finlande.  Maintenant, au contraire, l’observation des matériaux qu’offrent  
 l’industrie  et  les  institutions  du  pays  se  combine  avec  les  éléments  généraux,  cosmopolites,  dés  sciences  
 techniques.  Ce  n’est  que  par  l’Institut  polytechnique  que  le  savoir  technique  a  obtenu  droit  de  cité  en  
 Finlande. 
 Il  s’est  fondé  en  1880  une  Association  technique,  qui  tient  ses  réunions  de  discussion  tantôt  à  
 Helsingfors,  tantôt  en  d’autres  lieux;  la  vie  et  l’activité  qui  y   régnent  témoignent  de  l’intérêt  que  les  
 techniciens  finlandais  apportent  à  l’accomplissement  de  leur  mission.  Les  Actes  que  publie  cette  société  
 et  les  journaux  Suomen  teollisuuslehti  (Feuille  industrielle  de  Finlande)  et  Teknikern  (le  Technicien)  constituent  
 la  part  des  intérêts  techniques  dans  la  presse  périodique. 
 Les  progrès  accomplis  par  l’industrie  donnent  d’autant  plus  de  satisfaction  qu’elle  montre  plus  de  
 sollicitude  pour  la  condition  des  travailleurs.  Dès  longtemps  déjà  en  Finlande,  les  directeurs des grands  
 établissements  industriels  ont  pris  à  coeur  le  bien  de  leurs  ouvriers.  On  s’en  aperçoit  surtout  dans  les  
 foyers  industriels  situés  dans  les  campagnes  et  où  les  rapports  sont  immédiats  entre-les  patrons  et  les  
 ouvriers,  groupés  autour  d’eux  et  formant  avec  éux  une  sorte  de  communauté.  Cette  union  est  plus  
 difficile  dans  les  villes,  où  les  ouvriers  disséminés  sont  mêlés  au  reste  de  la  population ; • là  cependant  
 aussi  les  patrons  s’occupent  en  diverses  façons  des  intérêts  de  leurs  employés.  Quant  aux  salaires,  ils  
 ne  peuvent  naturellement  pas  être  fixés  seulement  par  des  considérations  philanthropiques.  En  général,  
 en  Finlande,  ils  ne  sont  pas  déraisonnablement  bas  et  n’y   sont  pas  soumis  à  de  si  fréquentes  et  de  si  
 grandes  fluctuations  que  dans  les  grands  pays  industriels.  Aussi  n’a-t-il  presque  pas  été  question  de  
 grèves  parmi  les  ouvriers  finlandais. 
 La  Direction  de  l’industrie  a  commencé  à  rassembler  des données  exactes sur les  salaires, les heures  
 de  travail,  les  conditions  sanitaires,  le  niveau  de  l’instruction  et  d’autres  circonstances  d’où  on  puisse  
 conclure  un  jugement  d’ensemble  sur  la  condition  de  la  population  ouvrière.  Mais  cette  enquête  n’est  
 pas  encore  achevée.  —   Les  inspecteurs  institués  pour  veiller  à  l’observation  de  la  loi  de  1889  sur  la  
 protection  des  ouvriers  employés  au  service  de  l’industrie,  ont  déjà  obtenu  l’amélioration  des  conditions  
 sanitaires  dans  les  fabriques  où  elles  laissaient  à  désirer. 
 L ’idée  moderne  de  suppléer  par  un  système  étendu  d’assurances  le défaut de prévoyance des  classes  
 ouvrières,  a  aussi  été  préconisée  en  Finlande.  Un  comité,  sous  la  présidence  d’un  membre  très  actif  de  
 la  Direction  de  l’industrie,  L.  G r ip e n b e r g   (né  en  1852),  a  élaboré  un  projet  de  loi  sur  cette  matière *.  
 Les  avis  étaient  partagés  au  sein  du  comité  sur  la  question  de  savoir si  l’assurance devait être  obligatoire  
 ou  non.  Un  avenir  prochain  montrera  dans  quel  sens  la  législation  sera  établie. 
 *   A   l ’in v i t a t i o n   d e   c e   c o m i t é ,   Au g.  H j e l t   a   p u b l i é   e n   1891  d ’a b o n d a n t e s   r e c h e r c h e s   s t a t i s t i q u e s   s u r   l e s   c a i s s e s   de  
 p e n s i o n ,   d e   m a l a d e s   e t   d ’e n t e r r e m e n t   f o n d é e s   j u s q u ’ic i   p a r   l ’in i t i a t iv e   p r i v é e . 
 Le  commerce.  Le  commerce,  comme  l’industrie,  était  soumis  anciennement  à une  réglementation  
 minutieuse.  Les  distinctions  entre  ville  maritime  et  ville  de  l’intérieur,  négociant  en  gros et commerçant  
 en  détail,  subsistèrent  jusque  bien  avant  dans  le  19e  siècle.  Là  loi  fixait les droits  des unes et des autres  
 de  ces  catégories  et  interdisait  l’exercice  du  commerce  dans  les  communes  rurales. 
 .  La  loi  commerciale  de  1879  a  définitivement  aboli  toute  cette  réglementation.  Chacun  est  libre  
 maintenant,  sur  une  simple  déclaration  devant  l’autorité, d’ouvrir un commerce  à  la ville ou à la campagne,  
 en  gros  ou  en  détail,  ou  tous 
 les  deux  conjointement.  f 
 Mais  il  y   a  autre  chose  de  
 changé que  les conditions légales  
 du  commerce.  Le  développement  
 du  crédit  et  l’amélioration  
 des  communications  ont  provoqué  
 une  transformation bien plus  
 profonde. 
 L ’un  a  eu  pour  suite  que  
 la  possession  d’un  capital  n’est  
 pas  au  même  degré qu’autrefois,  
 la  condition  nécessaire  de  l’établissement  
 ou  de  l’extension  
 d’un  commerce.  La  capacité  
 personnellé?  peut  se  créer  une  
 place, même sans  capital^  surtout  
 dans,  les  affaires,  si  communes  
 aujourd’hui,  d’agence et de  commission. 
 Il  y   avait  peu  de  maisons-  
 de  commerce,  établies  dans  les  
 ports  de  mer,  qui  ne fussent  en  
 même  temps  armateurs  et  ne  
 fissent  l’exportation  et  l’importation  
 de  leurs  marchandises  
 sur  leurs  propres  navires.  On  
 se  croyait  ainsi  plus  maître  des  
 conditions  du  marché  que  si  
 l’on  dépendait  du fret à conclure  
 avec d’autres armateurs.  Maintenant, 
   au iÿiontraire,  l’armement  
 des  navires  dé;  commerce  constitue  
 Ordinairement une branche  
 d’affaires séparée;  les  exporteurs  
 et  les  importeurs peuvent compter  
 avec  certitude  de  trouver  les  moyens  de  transport  dont  ils  ont  besoin, soit à  la voile, soit à la vapeur,  
 sans  posséder  eux-mêmes  de  navires. 
 Jusque  vers  1850,  le  territoire  dépendant,  au  point  de  vue  commercial,  des  ports  de l’Ostrobothnie,  
 s’étendait  jusque  bien  loin  dans  l’intérieur  du  Savolaks.  Depuis  l’ouverture  du  canal  de  Saima,  c’est  
 Viborg  qui  sert  de  port  à  cette  région.  Plus  tard  Kuopio  a  commencé  à  rivaliser  avec  Viborg  sur  ce  
 terrain,  jusqu’à  ce qu’enfin  l’établissement du chemin de  fer du Savolaks  ait encore augmenté  les débouchés.