la culture des milliers et des milliers d’hectares,
surtout dans les gouvernements de
Vasa et d’Uleâborg. L ’État a, de plus,
alloué une somme de deux millions sur
l’épargne publique, pour fournir des prêts
de défrichement aux petits cultivateurs;,
cette somme a été divisée entre les communes
qui ont voulu assumer la responsabilité
de ces prêts.
La statistique ne fournit pas des données
précises sur l’étendue totale des terres
'cultivées. Mais leur accroissement annuel par
défrichement varie depuis 1881, selon des
calculs approximatifs, de 5,000 à 10,000 hectares.
En 1890, qui fut une année moyenne,
la récolte totale des grains, seigle, orge et
avoine, s’est élevée à 12,348,000 d’hectolitres.
De 1871 à 1875, période d’excellentes récoltes,
la moyenne annuelle n’a été que de
8,427,000 d’hectolitres. On voit par là que
les efforts des cultivateurs pour augmenter la
force productive du sol n’ont pas été vains.
C’est la littérature agronomique de la
Suède qui a principalement servi à l’instruction
des agriculteurs finlandais. Les ouvrages
indigènes ne sont pas nombreux; citons :
«La physique appliquée à l’agriculture ration-
E n A la n d . ’ nelle en Finlande», et «Les causes des mauvaises
récoltes», de E. B o n s d o r f f , parus en 1870 et en 1871; les manuels de laiterie et d’élevage du
bétail, de N . G r o t e n f e l t ; plusieurs publications du baron R . G r ip e n b e r g sur l’industrie laitière, et les
monographies savantes de chimie agricole
et de bactériologie de A. R i n d e l l
et de G. G r o t e n f e l t . S. L em s t r ôm
a aussi fourni des contributions à la
science agronomique par ses recherches
sur les gelées nocturnes et les moyens
d’en prévenir les ravages. La littérature
périodique a été représentée dans ce
domaine par Biet (l’Abeille), rédigé par
J. J e r n s t r ô m et Maanviljelys-lehti (Journal
d’agriculture), rédigé par T h .
F o r s s e l l .
On a beaucoup fait dans ces dernières
années pour l’amélioration de la
race chevaline. On a organisé des courses
attelées dans toutes les régions, on a
récompensé par des primes les poulains
bien soignés et les bons reproducteurs.
Qn a établi des. écoles de palefreniers e: de maréchaux ferrants.
L ’initiative de ces mesures est partie, soit du gouvernement,
soit des sociétés hippiques. E. D u ncker y a eu une part
plus grande qu’aucun autre, grâce , à sa connaissance approfondie
de el’elèvê- du cheval Les tentatives de croisement du
cheval finlandais avec des races étrangères n’ont pas.donné
des résultats encourageants. On a jugé plus pratique d’améliorer
par la sélection et par de bor.s soins lélchevai indigène,
dont les qualités1 quelquefois excellentes sont particulièrement
appropriées à la nature du pays. En 1891 le nombre des
chevaux et poulains était de 292,652.
L ’idée que les forêts doivent :ètre l ’objet de soins et d'une
exploitation régulière, a peine à pénétrer dans l’esprit de la
population. La -culture des terres en Finlande a été longtemps,
et Test- encore dans les régions écartées, une lutte par
la hache et le feu avec la forêt envahissante, qui n’est devenue
une source de revenus pour son propriétaire qu'à mesure que|
® i r ’augm.ent^ÿï^jftôi»,i$é boiidgëehaufïage pour
et de .sciage pour les usines. Il apprendrait ainsi à en apprécier
la valeur et cesserait de. la détruire, s’il ne se laissait trop
souvent tenter de la vendre en gros à des spéculateurs qui la
ravagent Toutefois, Igg craintes exprimées quelquefois, que
les forêts ne viennent à manquer en Finlande, sont fort exagérées.
Le climat favorise le reboisement et vient ainsi en
ajde à l’économie forestière, dont les particuliers commencent
1 à admettre les principes, De son côté. l'État, qui ne possède
. pas moins de 14 millions d'hectares de forêts, poursuivra 1 application
du système d'exploitation rationnelle introduit vers 1860. 11 trouve des administrateurs habiles
dans les élèves sortis de l'Institut forestier d'Evois, dont le directeur, A. B l o m q v i s t (né en 1836), a puissamment
contribué par son enseignement et par ses écrits à l'amélioration de la culture forestière. La
Société forestière Je Finlande, fondée en 1877. y travaille de son côté par l’organisation de réunions et
la publication de «Communications».
Au commencement de ce siècle, thorticulture était à un niveau assez élevé dans le sud-ouest du
pays, surtout dans les environs d’Abo. Mais
ensuite elle recula plutôt. Au milieu du
siècle, le professeur J. R. S ah lb e r g représentait
encore les anciennes traditions de
zèle pour cette branche: son grand jardin
fruitier de Huvitus, dans la commune d’Ylàne,
surpassait tout ce qui avait été tenté en ce
genre dans le pays. Parmi les cultivateurs
de fleurs et de plantes d’ornement, la première
place appartient au baron F. M. Hi-
: SINGER (1803— 1884), dans sa propriété de
Fagervik. gouvernement de Nyland (voir la
gravure p. 33). Toutes les branches de
l’horticulture sont honorablement représen-
C h e v a l à vendre. tees dans le domaine de Svartâ, appartenant