s’arrêtent pas à la limite des neiges. Sans le lichen des rennes, qui constitue la principale nourriture
de ces animaux,- les hautes latitudes de la Finlande seraient inhabitables.
L e s animaux. La faune finlandaise est à peu près pareille à la faune Scandinave, mais comprend
en outre quelques espèces venues de l’est. Sans parler des animaux domestiques, qui sont ceux du
nord de l’Europe et parmi lesquels le cheval finlandais,.; petit, mais extrêmement endurant, a mérité une
attention flatteuse, la faune ' finlandaise comprend quatre cent cinquante espèces d’animaux vertébrés.
La chasse et la pêche ont été deg industries importantes pour le pays, mais le gibier et le poisson
diminuent à mesure que la culture S’étend. En 1888 il a été tué 93 ours, 48 loups, 246 lynx, 3,301
renards, 50 .gloutons, 253 loutres, 95 martres, 1,268 hermines et 5,381 oiseaux de proie. Le dommage
causé par les animaux carnassiers est estimé à trois cent mille francs par an. Les ours diminuent; ils
ont disparu des îlës d’Àland. Les loups sont, selon les hivers,’ nombreux et hardis, ou presque invisibles.
Les renards sont très
nombreux.
"ï Cent mille peaux
de lièvre et cinquante
mille-peaux d’écureùil
(petit-gris) exportées
chaque année témoignent
de l’abondance
des rongeurs.' Le castor
' est entièrement
disparu, le hérisson,
rare. Des sept espèces
de phoques, on
châsse à la fin de
l'hiver* sur toutes les
côtes, le phoque gris
et le «ringsâl». L ’élan,
autrefois très commun,
‘ puis' presque
éteint, recommence à
multiplier depuis que,
en 1858, la chasse én
fut interdite. Le renne,
G e l in o t t e s , d'après u n ta b le a u d e F. v ó n W r ig h t .
commun en Laponie,
descend, à l’est, jusqu’au Ladoga. En fait de cétacés, le marsouin se montre quelquefois sur les côtes
de Finlande.
■Des deux cent soixante-huit espèces d’oiseaux trouvées dans le pays, deux cent vingt et une sont
indigènes* Soixante-deux espèces passent l’hiver; le reste va dès l’automne chercher des climats plus
doux. Parmi ces hôtes d’été sont l’hirondelle, l’alouettê et la plupart des oiseaux chanteurs. Le rossignol
se fait entendre dans le sud et sur les bords du Ladoga. Le chant de la grive musicienne, moins varié,
mais qui: .S’harmonise Si bien avec la douceur mélancolique des nuits d’été du nord, anime le silence des
grands bois. On croit remarquer une diminution dë ces chanteurs aimés du peuple, et on l’attribue aux
massacres dont lés biseaux de passage sont les; victimes sur les bords de la Méditerranée.
Parmi, lès gallinacés, le grand et le petit tétras et la gelinotte sont l’objet d’une chasse productive.
On compte encore vingt espèces d’échâssiers, la grue et quarante-neuf espèces d’oiseaux nageurs, parmi
lesquels le . cygne, l’oie, le canard, l’eider, quatorze espèces de mouettes et deux espèces de plongeons.