La bibliothèque du corps des étudiants, contenant près de 50,000 volumes, y avait originairement aussi
son local; maintenant elle est logée dans un bâtiment séparé, bâti, lui aussi, par les étudiants.
Quelques renseignements sur la situation financière de l'Université pourraient être ici à leur place.
Ses recettes annuelles sont d’environ 1,162,000 marcs, se décomposant comme suit (1892): allocation de
l’État, 775,000 marcs; intérêts des capitaux, 310,000 marcs; revenus provenant de différentes sources,
comme droits payés pour là publication d’almanachs, pour l’exploitation d’une pharmacie, pour l’usage
des collections scientifiques, dons, locations, finances d’examen, etc., environ 7.7,000 marcs. Là somme
en capital des différents fonds était, à la fin de 1891, d’environ 6,190,000 mares. La valeur des immeubles
appartenant à l’Université peut être estimée approximativement à 2,850,000 marcs.
Les appointements des professeurs titulaires et du bibliothécaire en chef sont de 8,000 marcs, augmentés,
au bout de 5 et de 10 ans, de 1,000 marcs chaque fois. Les professeurs chargés de cours ont,
par an, 5,000 marcs;, qui avec les augmentations s’élèvent à 6,500 marcs. Douze bourses, dont 6 de
3,500 marcs par an et 6
de 2,500,.?'‘"sont allouées y/----
pour trois ans aux agrégés.
La Finlande est pauvre,
ce qui a, entre autres, pour çPfin
suites qu’un grand nombre
B??probablement les trois*''
quarts S o ld e s étudiants
sont obligés de s’endetter
plus ou moins pour faire
leurs études ; cela d’autant
plus qu’il est très ordinaire
que des enfants du peuple,
fils de paysans, d’artisans,
d-’ouvriers, se vouent à des
carrières Universitaires. Des
bourses créées soit par
l’État, soit par dés particuliers;
aident en quelque
mesure les étudiants' pau- . , • * i- ~ L a M a i s o n d e s é t u d i a n t s .
vres. Ces bourses montent
actuellement à 36,000 marcs par semestre. Des bourses d’un autre genre ont été fondées par l’État pour
mettre des étudiants avancés et des professeurs à même de faire des voyâges d’étude à l’étranger.
Quelques donations particulières sont affectées au même but. Tout récemment l’Université a été l’objet
de deux legs considérables. Le professeur d’obstétrique J. A . J. P i p p i n g s k ô l d (mort en 1892) a laissé
par testament 200,000 marcs pour la création d’une chaire de physique appliquée. H. F. A n t e l l , licencié
en médecine, né à Vasa, mort à Paris en 1893, a légué à l’université où il avait fait ses études un capital
de 800,000 marcs, dont les intérêts serviront à former des bourses de voyage de 8,000 marcs par an
chacune, allouées pour trois ans.
Même avec de si notables appoints, la somme totale des donations faites à l’Université n’est pas
grande, si On la compare à <§§|qui a été fait à cet égard par des pays plus riches. Mais en tout cas
elles ont été inspirées par des sentiments de patriotisme et d’humanité, et elles' sont un témoignage de
l’amour dont le peuple de Finlande entoure son centre de lumières, son enfant de prédilection, son
Université.