de 185, et dans celle de Sordavala, de 145. Il existe pour la population de langue suédoise une école
normale d’institutrices à Ekenâs depuis 1871, et une d’instituteurs à Nykarleby, ouverte en 1873; la dissémination
géographique de la population suédoise dans deux régions différentes n’a pas permis d’appliquer
ici le principe de la réunion des écoles normales des deux sexes. Le nombre total des élèves institutrices
et instituteurs suédois était, la même année, de 106.
L’émancipation de l’école primaire, qui en tant de pays est encore sous la tutelle de l’Eglise, fut
arrêtée en principe par le manifeste de 1858 et appliquée par la loi de 1866. Quand fut instituée, en
1869, une direction centrale de l’instruction publique, l’inspecteur en chef des écoles primaires y eut sa
place de droit. Chaque ville a pour autorité .scolaire locale une direction et un inspecteur des écoles
primaires. Les écoles des communes rurales Sont actuellement réparties en douze districts ayant chacun
son inspecteur, dont c’est la seule fonction et qui doit, pour être nommé à ce poste, être au courant
des conditions de l’enseignement primaire. Chaque école a sa direction, nommée par la commune ou le
district scolaire, et dans laquelle doit siéger un instituteur ou une institutrice primaire. Le pasteur de
la paroisse n’est pas membre
de droit de la direction scolaire,
mais il péut y être nommé; le
[clergé conserve la surveillance
de l’enseignement religieux dans
l ’école primaire comme dans
toutes lés autres.
La loL^sç'qlaire oblige les
villes à «établir et entretenir le
nombre d’écoles primaires - nécessaire
pour que tous les enfants
qui ne reçoivent pas dans
leur famille ou dans d’autres
écoles une instruction égale ou
supérieure, y puissent être instruits
dès l’âge de huit ans à.
l’âge de quatorze ans». C’est
là la seule forme d’instruction
U n e é c o l e p r im a i r e à T am m e r fo r s . " / ' ' ’ ‘ obligatoire quil y ait enFinlande,
. outre l’instruction religieuse.
Cependant la statistique prouve .que la fréquentation de l’école est à peu près générale dans les villes.
Mais dans les communes rurales il n’y avait encore, pendant l’année scolaire 1891— 92, que 960 écoles
primaires proprement dites, ou, comme la loi les appelle, écoles primaires supérieures, fréquentées par
38,000 enfants. Si tous" les enfants du peuple fréquentaient l’école primaire pendant quatre ans, comme
cela devrait être, il faudrait au moins quadrupler le nombre des écoles actuellement existantes dans les
campagnes. Il faut se rappeler toutefois, pour que la comparaison avec les autres pays ne soit pas trop
désavantageuse, que presque tous les habitants de la Finlande apprennent au moins à lire. Le principe
de l’instruction facultative a d’ailleurs aussi un bon çôté qu’il ne faut pas perdre de vue: c’est que les
progrès qu’a faits l’instruction primaire ne sont pas dus à des règlements et à des amendes, mais sont
nés du besoin même de lumières. En 1891—-92, cinquante-quatre des quatre cent soixante-six communes
rurales n’avaient pas d’école, mais ces communes étaient pour .la plupart situées dans des contrées où
les conditions de la nature et de la population opposent de grandes difficultés à l’établissement d’écoles
fixes. Cette instruction du peuple, toute facultative qu’elle est, gagne du terrain d’année en année. On
a proposé plusieurs fois à la diète de consacrer le principe de l'obligation pour les communes d’établir dés
écoles en nombre suffisant pour la population, mais l’opinion ne s’est pas déclarée encore pour cette mesure.
La condition des instituteurs et institutrices primaires est modeste sans doute, mais point mauvaise.
-La commune ou le district scolaire leur assure des avantages en nature et, dans la plupart des cas, un
traitement en argent, auquel s’ajoute la
parf pour laquelle y contribue l’État,
c’ est-à-dire 800 marcs pour les instituteurs
et 600 marcs pour les institutrices, avec
augmentation graduelle jusqu’à concurrence
de 1,200 marcs pour les uns et 900 pour
les autres. Les villes, qui reçoivent de
l’État une subvention proportionnelle à
leur budget Scolaire, environ un quart,
payent généralement en argent leurs in-
stitueurs èt institutrices. La situation
matérielle des membres de l’enseignement
primaire est encore assurée par une pension
de l’État au bout de trente ans de
service, un secours annuel ou une pension
en cas de maladie, enfin une pension aux
veuves et. aux orphelins mineurs. Au
U n e é ôO le p r im a i r e à V ib o r g .
point de vue social, ils n ont pas les mêmes
sujets de plainte que dans bien des grands pays de l’Europe; ils sont en général entourés de sympathie
et de considération et beaucoup d’entre eux ont été chargés de missions temporaires d’intérêt général.
Cette situation favorable tient pour une part à des conditions sociales particulières à la Finlande, pour
Une part aussi au soin qu’on a apporté dès le commencement à la culture intellectuelle du personnel
enseignant. Maint instituteur, du reste, mais surtout mainte institutrice, appartient à une famille cultivée.
Enfin, ni l’école ni lè maître n’ont été imposés au peuple, ce qui a certainement contribué à les faire
"bien voir.
La construction des maisons d’école a occasionné aux communes des dépenses assez considérables.
Dans les campagnes; où le peuple est généralement si économe, il s’est souvent montré généreux à cet
égard. Dans quelques villes, les bâtiments scolaires se distinguent par un haut degré d’élégance. Maintenant
il a été établi, sur l’infpfiH
tiative du gouvernement, des'
plans normaux pour la construction
des écoles primaires dans
lés communes rurales;
Partout en Europe le programme
de l’enseignement primaire
doit nécessairement être
à peu près le même quant au
nombre, à la nature et même
à l’étendue des matières. En
effet, ce sont celles qui constituent
le fondement de toute
culture et qui sont le plus nécessaires
dans là vie pratique;
Ce n’est donc pas par leur nature
extérieure que ces programmes
se distinguent dans les U n e é c o l e p r im a i r e d a n s la c om m u n e d e J a n a k k a la . I