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d’antiquités. Un programme où étaient sommairement exposés les différentes branches de la science
archéologique et les matériaux qui font l’objet de ces études, fut distribué à deux mille exemplaires et
reçut du public l’accueil le plus favorable. Depuis lors, l’abondance des dons et des communications a
prouvé que cet intérêt n’était pas passager; ces dons d’antiquités affluent surtout en automne, quand les
travaux des champs sont terminés, et ont quelquefois atteint cinq ou six cents.
La Société a ensuite cherché à tenir cet intérêt en éveil en envoyant des émissaires-dans les provinces.
Ceux-ci ont parcouru le pays district par district, recherchant, explorant, décrivant les anciens
monuments, recueillant les antiquités et les traditions. C’est ainsi qu’actuellement les 51 districts de la
Finlande ont été explorés, à cinq ou six près, aux frais de la Société d’archéologie.
E l le a a u s s i o r g a n is é d e s e x p é d it io n s a y a n t p o u r o b je t d e r e c u e i l li r c e q u i r e s t e d 'a n t iq u i t é s d e s
t em p s h i s to r iq u e s ; c e s e x p é d i t io n s o n t p a r c o u r u , le p lu s s o u v e n t s o u s la c o n d u i t e d ’E a iiL N e r v a n d e r ,
le s c o n t r é e s l e s p lu s a n c ie n n em e n t c o lo n is é e s d u p a y s , d é c r iv a n t ,, d e s s in a n t , p h o to g r a p h ia n t ¡e s é g l is e s ,
O lo f s b o r g .
les maisons seigneuriales et les objets d’un intérêt historique qu’elles y rencontraient. Les collections
ainsi rassemblées fournissent des renseignements détaillés sur la position occupée par la Finlande depuis
l’introduction du christianisme, relativement aux pays de l’Europe occidentale, au point de vue de l’histpire
de l’art.
C’est à l’intérêt éveillé par la Société d’archéologie pour les monuments historiques, que l’on doit
l’ordonnance du 2 avril 1883, les plaçant sous la protection des lois. Pour veiller à leur conservation
et à l’application de la loi, le gouvernement institua, en 1884, la Commission archéologique, composée
d’un archéologue d’État comme membre permanent et de six membres choisis pour trois ans par différentes
sociétés savantes. Ainsi nos monuments historiques sont désormais préservés de la dégradation
qui a été trop longtemps leur lot. Le principal des vieux châteaux qui ont déjà été restaurés, est celui
d'Olofsborg, près de Nyslott.
L’archéologue d’État, M. J. R. Aspelin, avait démontré, par l’étude comparative des antiquités préhistoriques
du Nord finno-ougrien, l’intérêt qu’il y aurait à connaître à fond l’âge du bronze en Sibérie,
surtout sur le cours supérieur de l’Iénisséi, où les sépultures sont quelquefois munies d’inscriptions encore
indéchiffrées. La Société d’archéologie prit alors, en 1887, l’initiative d’une exploration de ce territoire,
devenu depuis l’objet de recherchés très actives. Elle organisa avec le produit d’une souscription trois
expéditions, qu’elle chargea de copier par des procédés mécaniques et de photographier les inscriptions
qu’elle pourrait découvrir, soit le long de l’Iénisséi sur les deux versants des monts Saïans, soit sur
F Altaï, et d’établir par une étude archéologique la connexion de ces inscriptions avec le contenu, des
sépultures. Une première publication intitulée Inscriptions de 1‘Ienisseï (Helsingfors 1889, en français)
attira l’attention du mondé, savant, même à l’étranger, sur une sphère d’études nouvelle et à bien des
égards importante. C’est, dans nôtre pays-, la Société Finno-Ougrienne qui s’est chargée de poursuivre
ces recherches (voir p. 205).
La Société a fait appel au concours du public pour rassembler des noms de lieux qui, ou bien sont
sans signification dans la langue actuelle, ou bien ont un sens mythologique, historique ou archéologique,
quelquefois expliqué par la tradition populaire. Elle a aussi entrepris une vaste généalogie des familles
non nobles du pays et en a déjà commencé la publication1.
Il a paru jusqu’ici 13 livraisons de la Revue de la Société d’archéologie.
J o h . R i c h . D a n i e l s o n ,
G. LA SOC IÉTÉ D E GÉOGRAPHIE DE FINLANDE ET LA
. SOC IÉ T É FINLANDAISE DE GÉOGRAPHIE.
Les documents pouvant servir à la géographie de la Finlande se sont accumulés avec les années
dans les archives des différentes administrations, mais n’avaient été employés qu’en petite partie, et cela
Seulement dans certains buts pratiques. La mise en oeuvre systématique de ces matériaux devenait de
jour en jour plus désirable. En 1881, Iv. E. F. Ig n a t iu s (alors chef du bureau central de statistique,
sénateur depuis 1885) commença la publication d’un ouvrage conçu sur un vaste plan, la «Géographie
de la Finlande, manuel des citoyens» (en suédois et en finnois). Peu après, l’idée naquit de réunir
en une Société les amis de la science géographique. Des discussions préliminaires montrèrent que les
avis étaient partagés sur certains points, si bien qu’il en résulta la fondation, en 1888, non pas d’une,
mais de deux Sociétés.
La Société de géographie de Finlande fut créée sur l’initiative du professeur, baron J. A. P a lm é n ,
qui a Continué dès lors à lui vouer sa sollicitude en qualité, de secrétaire.
La Société s’est donné pour mission «de favoriser les recherches de géographie mathématique et
physique et l’étude des questions géographiques touchant à la nature de la Finlande, à sa civilisation et
à sa population». Elle compte parmi ses membres plusieurs professeurs de l’Université et des fonctionnaires
des administrations pour lesquelles les questions géographiques ont de l’importance. Grâce à la
réunion de ces forces et aux subventions généreuses de la diète et du gouvernement, la Société a pu,
dans ce petit nombre (Farinées, rassembler une collection déjà considérable de matériaux, qu’elle a
scientifiquement étudiés et publiés dans son bulletin, le Fennia, dont il a déjà paru dix volumes.
La Société s’est efforcée en premier lieu d’établir les fondements de travaux cartographiques à venir
en faisant rechercher les anciens points fixes, déterminés astronomiquement et trigonométriquement, et
en en déterminant de nouveaux. Ce sont messieurs A. D o n n e r et A. P e t r e l iu s qui ont pris la part la
plus active à ce travail important. Différents travaux publiés dans le Fennia, et en première ligne ceux
de W. R a m s a y et de J. J. S e d e r h o lm , ont enrichi la connaissance de la constituton géologique du pays,
surtout des moraines et des singulières collines en dos d’âne de la période glaciaire, ainsi que de l’émer-
gement des terres. Les recherches ont aussi eu pour Objet les lacs et les cours d’eau, ces particularités