citer en première ligne une mesure de réforme constitutionnelle; conformément à une proposition impériale
adoptée par la diète de 1885, un manifeste du 25 juin 1886 introduisit dans le Règlement de la
diète des Stipulations relatives au droit de motion accordé aux états; de plus, le projet longuement et
mûrement étudié d’un nouveau code pénal fut définitivement discuté et adopté par la diète de 1888.
Du reste un. grand nombre de propositions impériales, des projets de pétitions et, depuis 1888, des
motions de députés, ont fourni à toutes Ces diètes des- ordres du jour riches et variés.
Alexandre III est aussi entré en relations personnelles avec ses sujets finlandais. En 1885 Sa
Majesté passa en revue les troupes finlandaises réunies pour la première fois depuis l’institution du
service obligatoire au camp de Villmanstrand. De là, le Souverain se rendit à Helsingfors. L ’Empereur
et l’Impératrice étaient accompagnés de leurs fils et de quelques autres membres de la famille Impériale.
Quand les membres du Sénat lui furent présentés, l’Empereur leur exprima sa satisfaction de la manière
dont l’introduction du service obligatoire avait été accomplie et cita quelques affaires importantes qui
seraient soumises aux délibérations du Sénat. La population témoigna à Leurs Majestés un dévouement
sincère.
A part ' cette visite officielle et une autre au camp de Villmanstrand en 1891, l’Empereur et sa
famille ont souvent fait, pendant la belle saison, des voyages de récréation dans le vaste archipel finlandais.
En maint endroit où l’escadre Impériale jetait l’ancre, elle se voyait aussitôt entourée', d’une foule
d’embarcations. La jeunesse de la contrée apportait à Leurs Majestés, avec des fleurs et, des chants, un
simple et .cordial hommage, qui était accueilli simplement et-- cordialement. Aucune étiquette de cour ne
réglait l’expression des sentiments. . .
Dans ce qui précède, nous n’avons rappelé que quelques traits épars du travail des diètes. Un
coup d’oeil sur l’oeuvre législative fera connaître plus en détail les fruits de ce travail. Mais auparavant
il est nécessaire de revenir brièvement sur la composition de la diète.
Dans l'ordre de la noblesse, le droit de représentation à la diète appartient à toutes les familles
inscrites dans les rôles de la «Maison de la noblesse» ; ce droit est exercé, soit par le chef de
la famille, soit, en cas d’abstention, par un autre membre de la famille, avec droit de préférence pour
le plus rapproché du chef par les liens du sang, ou bien encore par un chargé de pouvoirs appartenant
à une autre famille noble. Le nombre des familles nobles inscrites, et non encore éteintes, est actuellement
de- 237, dont 7 comtes et 50 barons. En moyenne, depuis 1863, environ cent quarante familles
ont été représentées à la diète. Autrefois, les membres de la noblesse appartenaient tous à l’une ou
l’autre de trois catégories: propriétaires, militaires ou fonctionnaires; maintenant, au contraire, on compte
parmi eux des hommes de science, des publicistes, des hommes d’affaires, des pédagogues, des artistes,
etc,. Les. fonctions de maréchal de la noblesse ont été remplies, aux diètes de 1863— 64, de 1867 et de
1872, par le baron N o rdenstam, vice-président du Sénat, à celle de 1877— 78, par le baron J. A. von
B orn (1815— 1878, fonctionnaire distingué, sénateur et chef de la section de l'agriculture de 1865 à 1873),
aux diètes de 1882 et de 1885, par le baron S. W. von T r o il (né en 1833, jurisconsulte, financier,
propriétaire et, de 1885 à 1891, vice-président du département administratif), aux diètes de 1888 et de
1891, par V. von H a artm an (né en 1830, sénateur de 1870 à 1888 et, en outre, depuis 1882, membre
du Comité attaché au secrétariat d’État), enfin, à la diète de 1894 par T h. vo n H el lens (né en 1826,
président de la cour d’appel d’Âbo).
L'ordre du clergé, tel qu’il a été organisé par le Règlement de la diète de 1869, comprend: l’archevêque,
président de droit, les évêques, membres de droit, 28 représentants ecclésiastiques élus par diocèse
par les pasteurs de l’église luthérienne, un ou deux députés de l’Université et trois à six députés élus
par les professeurs de l’enseignement secondaire. Ainsi les deux dernières catégories introduisent dans
la composition de cet ordre un élément de «culture laïque. L ’archevêque E. B ergenheim (1798— 1884) a