mythologie Scandinave que dans des noms de lieu, des superstitions et quelques locutions, comme «Thoren
gâr» (Thor marche,, c’est-à-dire: i l tonne).
On retrouve quelques vestiges des costumes nationaux suédôis dans les parures d’été des femmes
et dans leur petit bonnet. Dans l’Ostrobothnie, le piétismè, tonnant contre les couleurs voyantes* a réussi
en bien des endroits à les faire remplacer par des gris et des noirs; mais il.n’est pas parvenu à abolir
la ceinture garnie d’ornements de laiton qui suspend au côté de tout Ostrobothnien un couteau dont il
est malheureusement trop porté à faire un usage sanglant. Sous l’influence de la boisson, il suffit du
prétexte le plus insignifiant pour que le couteau vole hors de.son fourreau; les femmes alors se jettent
avec intrépidité entre les combattants, qui bien souvent leur doivent la vie. Là où des populations suédoises
et finnoises sont voisines sans se mêler, elles sé prêtent en général leurs bonnes qualités; mais
dans le voisinage des villes et dans les contrées de race mêlée, le type se brouille et l’on voit fleurir
les défauts des deux populations.
Des quatre peuples qui se sont partagé la Laponie, , c’est du Finnois que le Lapon se rapproche-'le
plus par la langue, mais non par les moeurs et
le caractère. Il se donne à lui-même le nom de
samelads et se glorifie de sa parenté avec les
Finnois, parenté que ceux-ci ne veulent pas reconnaître,
et qui est en tout cas beaucoup plus
éloignée qu’entre Tavastiens et Caréliens. Le
Lapon est, non pas un demi-frère, mais à peine
un cousin du Finnois. Il est petit, frêle, agile;
il a ies cheveux noirs, les yeux bruns; tour à tour
violent et d’une indifférence passive, remuant et
curieux comme un enfant, naïf, tendre, facilement
trompé et vite effrayé, c’est un enfant de la nature
qui n’a ni les traits essentiels du type finnois*
ni le sérieux de son caractère. Le Lapon des
montagnes, qui pour son existence dépend entièrement
dè ses troupeaux de rennes, les suit de
pâturage en pâturage, vivant comme ses pères
en: nomade indépendant, et a le mieux conservé
son type originaire. Le Lapon pêcheur séjourne
en été sur lès bords de la mer ou du lac
d’Enare et habite en hiver des demeures fixes;
plus dépendant d’autrui, il est aussi plus dégénéré:
On a recueilli un assez grand nombre de légendes
et de chansons laponnes; elles respirent toutes l’amour de cette patrie déserte et glacée qui nous
paraît si dépourvue d’attrait.
Les relations pacifiques avec la Russie ont engagé un assez grand nombre de Russes à se fixer dans
les villes et dans les environs de Viborg; ce' sont principalement des commerçants, des artisans et des
jardiniers. Laborieux et économes, ils arrivent bientôt à l’aisance; ils sont en excellents rapports avec
la population, à laquelle ils sont le plus souvent complètement assimilés dès la deuxième génération.
Les troupes russes qui tiennent garnison en Finlande, chàngent périodiquement. Les descendants d’un
petit nombre de familles allemandes, danoises, norvégiennes, anglaises, écossaises, françaises, sont devenus
tout à fait indigènes depuis plusieurs générations déjà. Des tsiganes errent dans l’intérieur du pays.
D’anciennes lois interdisent aux juifs de s’établir en Finlande; mais des soldats russes licenciés, d’origine
juive, ayant obtenu l’autorisation de se fixer dans le pays, il s’est ainsi formé une petite colonie juive à
Helsingfors et dans quelques autres villes de la côte. P â t r e d e s b o r d s d u P a a n a j â r v i ( K u u s a m o )
d’a p r è s u n t a b le a u d e A . G a l l é n .