d’une banque privée et d’une société hypothécaire, celle-ci pour répondre aux besoins
de l’agriculture. Un établissement de crédit agricole fut en effet fondé en
1860, sous le nom de «Société hypothécaire de Finlande». Basée sur le principe
de la responsabilité mutuelle des propriétés hypothéquées, les prêts effectués par
elle montent actuellement au total d’environ 25 millions de marcs. Le capital a
été obtenu par l’émission d’obligations, principalement sur l’étranger, partie au 4,
partie au 4 Va pour cent. La Société a un fonds de réserve de 500,000 marcs.
Le premier établissement de banque privé fut fondé en 1862 sous le nom
de «Fôreningsbanken i Finland» et eut pour premier directeur Henrik Borg-
strôm. Pendant plus de dix ans elle fut la seule banque privée. Mais entre
1870 et 1880 il s’en créa deux: la «Nordiska Aktiebanken for handel och in d u -^
s tri» en 1873, et la «Vasa Aktiebank» en 1879. Depuis lors se sont fondées H e n r ik B o r g s t r ôm
la «Nylands Aktiebank» en 1887, la «Helsingfors Folkbank» et la «Kansallis l e j e u n e .
Osakepankki» en 1889.
Les chiffres suivants;, qui embrassent les opérations de la Banque de Finlande et des banques privées,
montreront les développements pris par ces institutions dans les vingt dernières années:
1872. 1882. 1892.
Fonds des banques (capital et réserve) . . . . . ..........................i 7 ,354,ooo 42,613,000 51,007,000
Dépôts............................................................................... 51,620,000 118,230,000
Effets sur l’intérieur....................................................... 36,696,000 75>57°>00°
P r ê t s ................................................. 26,806,000 67,765,000
Bénéfice net...................................................................... . . . . . . 1,677,000 I 3,3b1,000 1 4>558>°°°
Nombre de comptoirs . - - • • - - • - • • . . . . 8 . . . 26 51 82
Les caisses d’épargne étaient, à la fin de 1891 au nombre de 143. De ce nombre, 31 étaient dans
les villes avec un chiffre de dépôts de 32 V? millions de marcs; dans les 112 caisses d’épargne de la campagne
étaient déposés 7 f l millions de marcs.
En 1887 on institua una caisse d’épargne postale, mais elle n’a pas- eu grand succès.
3 . Les compagnies
d’assurance. La plus ancienne
institution de ce genre
en Finlande est la «Société
générale d’assurances : urbaines
», qui remplaça en 1833
un «Bureau d’assurance contre
l’incendie», existant antérieurement.
Cette compagnie
est basée sur le principe de
la mutualité, mais il est perçu
une finance d’entrée pendant
les cinq premières années de
l’assurance. Elle s’est constitué
peu à peu un fonds de
réserve de 4,415,000 marcs.
Elle n’assure que les immeubles,
principalement Ceux
L a m a is o n d e »K a le v a» . des villes. Le total des
assurances, qui n'était, en 1872, que de 83 millions de marcs, avait atteint, à la fin de 1892, le chiffre
de 242 millions.
La «Compagnie rurale d’assurance contre l’incendie» fut fondée en 1857. Elle assure les biens
meubles et immeubles. Auparavant, la loi de 1734 imposait à chaque bailliage la charge d'indemniser
les dommages causés par l'incendie dans l'étendue de son territoire;- et cette obligation subsiste encore
relativement aux propriétés qui ne sont pas autrement assurées. A côté de la Compagnie rurale, il s’est
fondé dans ces dernières années un assez grand nombre de compagnies particulières, mais qui n’opèrent
que dans un rayon restreint.
Une «Compagnie urbaine d’assurance contre l’incendie pour les biens mobiliers» fut fondée à Àbo
en 1871 et a aussi pour principe la mutualité- des risques. Deux autres compagnies d assurance contre
l’incendie ont été créées plus récemment, la «Fennia» en 1881 et la «Pohjola» en 1891.
La première compagnie d’assurance maritime, date de 1850 et a son siège à Âbo. C est une compagnie
mutuelle, de même que d’autres qui se sont fondées depuis dans le même but, mais dont plusieurs
n’ont en vue que certaines parties du pays.. Cependant il existe depuis 1889, sous le nom de «Triton»,
une [compagnie par actions d’assurance maritime.
Deux compagnies finlandaises par actions „opèrent sur les assurances sur la vie; ce sont le »Kaleva»,
fondé en 1874, et le «Suomi», qui date de 1889.
Il existe aussi, depuis 1888, une compagnie indigène d^assurance contre les accidents, la «Patria».
Un grand nombre de compagnies d’assurance étrangères opèrent aussi en Finlande; une loi de 1891
règle leur situation légale.
E m i l S c h y b e r g s o n .
b . 1 : a g r u . i : i ; 1 ' r r 1 -:f ' i . ’ i n d 1; s ' i ■ r 11 l e c o m m e r c e .
L’agriculture. — Les formes les'plus, diverses d’ agriculture sont représentées dans le vaste terri-
toire de la Finlande, depuis lecobuage resté tel qu'il était pratiqué par les ancêtres. Jusqu’aux méthodes les
plus modernes d’assolement. Les défrichements se font côte à côte avec les cultures d’ancienne date. Et
les méthodes ne varient pas seulement avec le temps, mais aussi avec la. latitude; le cultivateur ne poursuit
pas le même but dans les régions polaires que sur les bords du golfe de. Finlande. Dans le nord,
l’objet à .atteindre, est une culture systématique des-'-fourrages, tandis que le midi, " à côté des plantes
fourragères, donne de riches moissons de grains et permet la culture, de certains fruits.
De tout temps les agriculteurs ont’ essayé de se former par l’expérience des .-notions sur les lois
qui président aux phénomènes ¡naturels. C’est ainsi .que les méthodes imaginées par les aïeux se sont
transmises de génération en génération, ne se modifiant que lentement, à mesure qu'une expérience plus
complète imposait un changement. Mais en tout cas les connaissances empiriques sur lesquelles se
fondait l’agriculture étaient bien insuffisantes jusqu’à ce que la science vint à son aide. C’est de la fin
du 18« siècle que datent en Finlande les premières tentatives .d’appliquer à l’économie agricole les résultats
acquis par les sciences naturelles, tentatives, peu fructueuses du reste; la science agronomique en était
encare à ses premiers pas, et au commencement de ce siècle, la routine héritée des ancêtres était encore
le .seul maître du cultivateur finlandais,,
Et il en lut ainsi encore pendant bien des années. Les champs étaient divisés en deux ou trois
parties. Le seigle occupait à lui seul autant d'espace. que l’avoine, l’orge et les pois ensemble. Les
plantes fourragères n’étaient pas l'objet d’une culture. Les prairies naturelles fournissaient ce qu’elles
pouvaient de fourrage au bétail, qu’on nourrissait du reste pendant une petite partie de 1 année du marc
provenant:' de la distillation de l'eau-de-vie à domicile. Quand les prairies naturelles étaient bonnes,