VIL LA LITTÉRATURE SCIENTIFIQUE.
originaux d’une valeur durable pour l’histoire de l’Église finlandaise. M. J. A lo pæ u s , évêque de Borgâ,
et son fils M. A l o p æ u s , doyen de chapitre, ont travaillé avec succès dans la même voie que Tengstrôm;
le premier est l’auteur d’une Histoire du gymnase de Borgâ de 1804 à 1817; le second a fait surtout des
recherches spéciales concernant l’histoire intérieure du diocèse de Borgâ; le manuscrit de ses écrits, qui
n’ont pas été publiés, est conservé dans les archives du chapitre du diocèse de Borgâ, où ils sont souvent
consultés par les savants. D’autrès ouvrages d’une importance considérable pour l’histoire ecclésiastique
finlandaise, sont ceux de C. H. S tr an d b er g , auteur de *Souvenirs d'un pasteur du diocèse d’Âbo,
ouvrage riche en recherches minutieuses, et de M. A k ian d er. L ’ouvrage publié par celui-ci sous le titre
de Renseignements historiques sur des mouvements religieux en Finlande est un tableau, fondé sur un grand
nombre de documents originaux, des mouvements religieux nés dans le sein de l’Église finlandaise et qui
ont laissé des traces profondes dans l’esprit du peuple; Ses autres ouvrages, Souvenirs d’un pasteur du
diocèse de Borgâ, et L'instruction publique dans le diocèse de Borgâ, de même que plusieurs monographies
d’h isto ire ec clésiastiqu e, sont des travaux d’une réelle valeu r. G. F. H elsingius- (1815— 1856) a publié en
1855 un Essai d'histoire ecclésiastique de la Finlande. H. R â b er gh (né en 1838), professeur d’histoire de
l’Église de 1872 à 1892, actuellement évêque de Borgâ, a traité dans des monographies différentes périodes
de l’histoire de l’Église.
Sur le terrain de la dogmatique, la première moitié de ce siècle n’a guère produit en Finlande
d’esprits indépendants. Les écrivains qui traitèrent ces matières s’appuyaient
principalement sur la théologie évangélique allemande. Mais avec A x el
F red r ik G ran f e l t (1815— 1892, professeur en 1854) se révéla un penseur
de premier ordre. Esprit pénétrant, d’une vaste érudition, versé dans ;
plupart des branches du savoir humain, il était une preuve vivante qu’une
humble foi en Christ est compatible avec tous les dons d’une belle intelligence
soigneusement cultivée. Son oeuvré d’écrivain théologien est aussi
étendue que profonde; on y voit reflétées toutes les questions d’intérêt vital,
tant religieuses que sociales, qui, ont préoccupé le monde civilisé au 19e siècle.
Toutes ces questions, il cherche à les examinér à la lumière de la vérité
chrétienne. Dans ses ouvrages intitules Les conditions et la nature de la vie
chrétienne, Des manifestations de la grâce et De l’essence de la fo i chrétienne,
il s’exprime dans un esprit de conciliation sur lés questions qui divisent les
mouvements religieux de notre époque. Son principal ouvrage, intitulé
Dogmatique chrétienne, a eu trois éditions p i y expose systématiquement la vérité chrétienne selon son
principe fondamental, à l’opposé des tendances contemporaines qui s’écartent de ce principe. Dans son
ouvrage le plus considérable par l’étendue, La morale chrétienne, Granfelt cherche à montrer que l’esprit
chrétien peut et doit pénétrer et sanctifier .toute la société humaine aussi bien que les: rapports de la vie
individuelle et produire ainsi la véritable moralité. A propos du nouveau mouvement qui se manifestait en
Suède et qu’on a nommé d’après son auteur le «valdenstrômianisme», Granfelt exprima, dans plusieurs
écrits de peu d’étendue, sa pensée sur la doctrine de l’expiation. Dans un travail intitulé Du dernier
jugement, il développé les idées déjà exprimées à ce sujet dans sa dogmatique. .Tous ses nombreux
écrits sont pénétrés d’un esprit apologétique. Il se place sur le terrain du christianisme primitif; ce point
de vue théologique, il l’expose spéculativement conformément aux méthodes de la science moderne. —
G. Jo han sson (né en 1844, ' professeur de dogmatique et de morale en 1877, évêque de Kuopio en 1884)
est l’auteur entre autres d’un ouvrage intitulé La notion chrétienne de la conscience et son histoire. A- côté de
l’école dogmatique représentée par Granfelt il s’en est élevé plus récemment une autre, qu’on a nommée
biblieo-théologique. Elle tend à établir dogmatiquement les idées de la Bible, indépendamment soit de
la spéculation dogmatique ecclésiastique, soit de la confession de l’église évangélique.
Théologie pratique. Sur ce terrain aussi Jakob Tengstrôm occupe au commencement du siècle une
position éminente, non pas Comme écrivain, mais comme organisateur de l’action pratique de l’Église, de