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Nystad (3,800 habitants), ville maritime au
•nord d’Âbo, connue par la paix de 1721, si importante
dans l’histoire des puissances du nord.
La province renferme un grand nombre de
vieilles terres nobles, dont nous reproduisons ici
les châteaux de Villnâs et de Viurila. Le bourg
de Salo est un des anciens marchés d’Àbo.
Âland (en finnois Ahvenanmaa, le pays
des perches) a été, à certaines époques,' une
province séparée, avec le titre de comté, sous
la suzeraineté du bailli de Kastelholm. Environ
quatre-vingt-dix îles de son immense archipel sont
habitées et constituent huit paroisses. C’est de .
la mer surtout qu’Âland attend sa moisson; cependant les habitants de
l’île principale se
livrent aussi
épaisses forêts
l’agriculture. Jusqu’en 1713 les
dont cette île était couverte
étaient les meilleures chasses à l’élan des rois de
Suède; mais cette année-là le gouvernement suédois
fit abattre les forêts et tuer les élans, dans
la crainte que les Russes ne vinssent de là menacer
Stockholm. Pendant huit ans l’île fut. un
désert inhabité. La population revint après la
paix, mais la faune et la flore n’ont jamais recouvré
leur ancienne richesse. Le dernier élan fut
tué à Aland en 1774.
Sur une presqu’île de la paroisse de Sund,
il reste des ruines de Kastelholm, l’ancienne forteresse
d’Âland. Cette forteresse a été témoin de luttes acharnées pour la suprématie sur la Baltique
entre Suédois, Russes'et Danois: assiégée, démantelée, incendiée, puis abandonnée après 1713, on cherche
maintenant à préserver ses ruines de la destruction finale. Il y a aussi là des rames de date recente,
celles des casernes fortifiées de Bomarsund, détruites en 1854 par une flotte anglaise et des troupes de
débarquement françaises.
2. LE NYLAND.
La province" de Nyland (Uusimaa. pays nouveau) a reçu son nom de colons suédois qui s’y établirent
de bonne heure Cette p ro v in t, S plus petite en superficie, est en revanche la plus densement
peuplée; elle occupe la plus grande partie du versant de la chaîne de Salpausselkâ vers la mer. Bien
que constituant en général une plaine d'un terrain fertile à fond d’argile, interrompu par des landes
sablonneuses, le Nyland est couvert d’un réseau de chaînes de rochers peu élevées et de monticules
bizarres, correspondant aux élévations de terrain qui forment l’archipel côtier. La côte est découpée de
golfes et dentelée de pointes, les rivières sont courtes, les lacs, petits, mais nombreux sur le plateau.
De nombreux domaines de maîtres ont adopté et propagé les bonnes méthodes d’agriculture, qui, avec
les ' fabriques, et les exploitations minières, ont répandu l’aisance et ont fait du Nyland la plus riche des
provinces.
La capitale Helsingfors doit son nom à des colons venus de Helsingland et fut fondée vers 1550 a
l’embouchure, d’une petite rivière, la Vanda. Alors qu’il était encore un bourg insignifiant, Helsingfors