demandait d’abord à être améliorée. On y est arrivé, dans le sud du pays, par des croisements avec des
animaux de la race d’Ayreshire; dans un petit nombre de domaines on a donné la préférence aux races
hollandaise et danoise-angle. Dans la région
du no.rd on conserve la race indigène qui
s’est formée dans les gras pâturages des
vallées. Il y a aussi dans le Savolaks, surtout
dans la commune de Kiuruvesi, une
race indigène qui, par la sélection et des
soins intelligents, est arrivée à fournir d’excellentes
vaches laitières. Le mérite en appartient
principalement à N. G r o t e n f e l t (né en
1846, depuis 1892 chef de la Direction de
l’agriculture), qui occupe du reste un des
premiers rangs parmi les réformateurs de
l’industrie laitière. Les progrès de cette
industrie ont été favorisés de diverses manières
par le gouvernement ■ Une école supérieure de laiterie, annexée à l’Institut agronomique de Mustiaia,
prépare des instructeurs et des instructrices dans cette branche, et 17 écoles pratiques de laiterie forment
annuellement environ 70 vachères. Des instructeurs-laitiers, nommés par l’État, mettent leur savoir et
leur expérience au service des particuliers. L ’État accorde en outre des prêts par amortissement pour
l’établissement de laiteries de district; à la fin de 1892, ces prêts, variant de 2,000 à 5,000 marcs, étaient
au nombre de près de 300. Les chemins de fer de l’État facilitent le transport du beurre par une
réduction des tarifs et en tenant à la disposition des exporteurs des wagons refroidis en été, chauffés
en hiver. — Un trait caractéristique de cette industrie en Finlande, c’est le grand usage qu’on y fait des
séparateurs à bras et l’établissement de stations pour recueillir la crème provenant de propriétés clairsemées.
— L ’exportation du beurre était en moyenne, de 1871 à 1875, de 4,740,000 kilogrammes par an;
dans ces dernières années, elle a dépassé 8 millions de kilogrammes, et la quaüté du produit va constamment
s’améliorant.- — L a statistique de 1881
porte pour le nombre des bêtes à cornes : 65,089
taureaux et boeufs, 753,111 vaches et 211,196
jeunes animaux; en 1891, ces chiffres s’étaient
élevés respectivement à 79,439 — 926,939 — et
284,317. Le nombre des moutons s’est accru,
dans le même espace de temps,, de 885,000 à
1,025,000.
L e s p r o g r è s d e l a c u ltu r e d e s t e r r e s a
m a r c h é d e p a i r a v e c c e u x d e l ’ é le v a g e d e s b e s t
ia u x : l ’e x p é r ie n c e m o n t r e s u f f is am m e n t q u e c e s
V a c h e f in la n d a i s e : d e j â r v i k y l » . ' d e u x é lém e n t s d e l 'e x p lo i t a t io n a g r i c o l e s o n t
solidaires. Il n’y a plus parmi les grands domaines
que de rares exceptions où les assolements et la culture des plantes fourragères n’aient pas encore,
été introduits, et les nouvelles méthodes sont pratiquées actuellement déjà, au moins en partie, dans un
grand nombre de petites propriétés *■ L ’emploi des machines agricoles. et d’un outillage perfectionné se
* Citons parmi les domaines le s mieux cultivés et qui ont contribué pa r leur exemple à répandre de meilleures
méthodes de culture dans différentes parties du pa ys : Vuojoki av ec Lavila, près de Ràumo, où A . B jô r k e n h e im a continué
l’exécution des vaste s plans projetés par son père; le majorât de Kjuloholm, appartenant au baron A . C e d e r c r e u t z ; Viks-
berg et Kojo, dans la commune de Tammela. portés à un haut degré de culture pa r A . W . W a h r e n (1814— 1885). agronome
et industriel distingué; Notsjô, commune d’Urdiala, appartenant au gouverneur T . C o s t i a n d e r ; Brôdtorp, commune de Pojo,
d’après un tableau de E. J à r n e f e l t .