seigle, on prend un bain tous les soirs. Dans bien des contrées, hommes et femmes se baignent ensemble,
sans songer à mal, et d’aucuns, après le bain, courent tout nus à la maison à travers la neige.
Les attelages et les embarcations varient d’une contrée à l’autre. Le plus ancien véhicule,. \% purilo,
formé de deux pièces de bois recourbées à l’extrémité et jointes par des liens d’osier, est rare à présent,
mais ' on se sert encore, dans ' les mauvais chemins de forêts, d’une sorte de traîneau très primitif dont
le timon est formé de
racines d’arbre recourbées.
C’estT le
luxe des paysans aisés
que d’avoir de
jolis harnachements
- et de bonnes charrettes.
Les bateaux à
voile des habitants de
la côte sont appropriés
aux exigences de la
navigation sur une
mer orageuse comme
l’est la Baltique. Mais
à côté de ces bonnes
chaloupes, on -s obstine,
sur lascóte méridionale
et sur certains
îàes, à se servir,
pour aller à la rame,;
du bateau plat des
ancêtres, qui a un
faible tirant d’eau, il
est vrai, mais qui à
part cela est peu commode
et coule généralement.
Sur la plupart
des lacs on a de
préférence des canots
longs et étroits, en
forme de cosse de
pois, très légers; mais
très facilement chavirés.
T r a în e a u x d e p a y s a n .
Les grands canots dont les populations du
Tavastland et du Sâvolaks se servent pour se rendre
à l’église, et qui ont quelquefois de seize à vingt-six
paires de ramês et peuvent contenir jusqu’à cent
personnes, sont un objet d’orgueil pour les villages qui les possèdent. Il s’engage entre eux des luttes
de vitesse, et la jeunesse d’un village tient à grand honneur de gagner la course; aussi va-t-on jusqu’à
sacrifier des centaines de blancs d’oeuf pour en enduire la quille du bateau et la rendre ainsi plus
glissante.
Passionné qu’il est de solitude et d’indépendance, le Finnois bâtit volontiers sa maison à l’écart,
sur une colline au bord d’un lac; pourtant, dans les contrées très peuplées, on trouve de grands villages
Caravane de rennes au repos
d’après un dessin de G. B erndtson.