6°. Les poissons ont certains caractères communs
avec les oiseaux , c[ui ne se retrouvent point dans
les deux autres classes. Ce sont,
a. L a position des couches optiques sous la base
du cerveau ;
b. Le nombre des tubercules placés en ayant
de ces couches ordinairement de quatre.
7°. Les poissons et les reptiles ont en commun,
pour caractère qui les distingue des deux premières
classes, l ’absence de 1 arbre de vie dans le cervelet.
8°. Tous les animaux à sang rouge ont en commun
les choses suivantes:
a. L a division principale en hémisphères, couches
optiques et cervelet ;
b. Les deux ventricules antérieurs pairs, le troisième
et le quatrième impairs, l ’aqueduc de Syl-
vius, l’infundibulum, la communication ouverte
entre toutes ces cavités;
c. Les corps cannelés et leurs appendices en
forme de voûte , nommés hémisphères ;
d. Les commissures antérieure et postérieure,
et la valvule du cerveau;
e. Les corps nommés glandes pinéale et pituitaire
;
f. L ’union du grand tubercule impair, ou cervelet,
par deux jambes transversales avec le reste
du cerveau, qui naît des deux jambes longitudinale
de la moelle alongée.
p°. Il paroît aussi que l’on entrevoit certains rapports
entre les facultés des animaux et les proportions
de leurs parties communes.
Ainsi la perfection de leur intelligence paroît
d’autant plus grande, que l’appendice du corps
cannelé qui forme la voûte des hémisphères est
plus volumineux.
L ’homme a cette partie plus épaisse, plus étendue
et plus reployée que les autres espèces.
A mesure qu’on s’éloigne de l’homme, elle devient
plus mince et plus lisse ; à mesure qu’on
s’éloigne de l’homme , les parties du cerveau se
recouvrent moins les unes les autres ; elles se
développent et semblent s’étaler davantage en longueur.
Il paroît même que certaines parties prennent
dans toutes les classes un développement relatif
à certaines qualités des animaux. Par exemple,
les tubercules quadri - jumeaux antérieurs des
carpes qui sont les plus foibles , les moins carnassiers
des poissons, sont plus gros à proportion ,
cômme ceux des quadrupèdes qui vivent d’herbes.
On peut espérer, en suivant ces recherches, d’ac-;
quérir quelques notions sur les usages particuliers
à chacune des parties du cerveau ou de l’encéphale.