les orifices d’autant dé paisseaux excréteurs transpa-
rens. Dans les grands squales, ces vaisseaux ont la
grosseur d’un tuyau de plume. Ils partent tous par
faisceaux, et sans se diviser en branches, de certains
centres, plus ou moins nombreux selon les espèces,
où paroît se former l’humeur absolument gé'lati-!
ne use qui les gonfle. Ces centres n’ont cependant
point l’apparence glanduleuse $ on n y distinguo
qu’une cellulosité remplie elle-même de cette humeur,
et à laquelle se distribuent sur tout un très-
grand nombre de nerfs. Il y en a , dans la raie,
deux principaux, situés vers les côtés de la bouche.
Le squale milandre n’en a qu’un dans l’ épaisseur
du museau. Nous reviendrons sur cet objet à
l ’article' des sécrétions.
Dans les poissons osseux,.la liqueur visqueuse
sort principalement par les trous situés le! long
de ce sillon qui parcourt longitudinalement chaque
côté de leur corps, et qu’on nomme, ligne latérale.
Ces trous appartiennent à autant de petits
tuyaux, qui viennent d’un plus grand situé derrière
ce sillon dans toute sa longueur. Ce grand
vaisseau arrivé à la tête s’y divise en plusieurs
branches, qui se répandent sur les deux mâchoires,
et dont deux s’unissent vers le haut du museau;
Les raies et les squales ont aussi ces grands
vaisseaux visqueux de la tete, indépendamment de
ces nombreux petits que nous venons de décrire,
et qui leur sont propres.
On voit ces vaisseaux et les pores où s’ouvrent
Art. IV. Des glandes de la peau. 577
leurs petites branches sur la tête du chimoera
monstrosa, mieux que sur tous les autres poissons-
Les pores sont encore très-visibles sur le brochet
(esox lu c iu s) et sur Y orphie ( esox bellone).
2°. Du tissu adipeux.
Une cellulosité plus ou moins lâche réunit la
peau aux chairs qu’elle recouvre. Cette cellulosité
ne manque presque que dans les grenouilles
et les crapauds, où la plus grande partie de la
peau, quelques endroits exceptés, n’adhère aux
chairs que par les vaisseaux et les nerfs.
On trouve aussi dans les oiseaux, et principalement
sous leurs aisselles, dp grands espaces où
la peau n’adhère que d’une manière très-lâche,
et laisse introduire de l’air dans l’intervalle.
Si l ’on en croit Sparrmann, le ratel ou blaireau
mangeur de miel du Cap présente une dispo-
isition semblable.
La cellulosité subcutanée est ordinairement
[remplie d’une graisse dont la fluidité et l’épaisseur
(varient selon les espèces et selon l’état de chaque
individu. Tout le monde sait que, parmi les quadrupèdes
, le cochon est celui qui l ’a plus épaisse
et plus uniforme, et qu’elle y porte le nom de
(lard.
Les cétacés ont un lard encore plus épais que
celui du cochon, et dont la graisse est si liquide
qu’elle s’écoule sous forme d’huile, sans avoir
besoin d’être exprimée.
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