mammifères ; mais les mammelons se développent
d’autant plus, que les parties auxquelles
ils correspondent servent davantage au tact. Dans
la taupe, la musaraigne et le cochon, les m&m-
melons nerveux sont très-visibles sur le museau j
ils forment des houppes dont les fibres sont très-
serrées ; on les retrouve sur la trompe de Véléphant
, et nous les avons très - distinctement observés
sur la queue du sarigue - crabier. Il est
probable qu’il en est de même dans tous les
mammifères à queue préhensile : nous n’en n’avons
pas remarqué sur la peau du dauphin et du marsouin.
Les oiseaux n’ont de papilles distinctes que sons
la plante des pieds et sous les doigts. Elles forment
des mammelons très - rapprochés et disposés par
lignes parallèles : on les démontre facilement dans
les pattes de volailles, dont on enlève l’épiderme
par l ’action du feu : on les voit aussi sur la membrane
qui réunit les doigts des oiseaux palmipèdes.
Les reptiles sont dans le, même cas que les
ciseaux. On ne voit guères de papilles que sous
leurs pattes ; elles sont très-grosses et mammelo-
nées dans plusieurs espèces de lézards, et notamment
dans le caméléon. On n’en distingue pas
du tout dans les tortues de m e r, dont les pattes
prennent la forme de nageoire. Il n’y en a pas
du tout non plus dans les serpens, ou bien elles
n’ont pas la forme de mammelons. .
Nous n’ayons rien observé sous' la peau des
animaux à sang blanc qui puisse être regardé
comme des papilles nerveuses : cependant, dans
les mollusques céphalopodes, on voit parvenir
quelques filets nerveux dans de petits globules
qui nous ont paru glanduleux, et dont la peau
est hérissée. Dans tous les autres mollusques on
suit bien quelques filamens nerveux jusque dans
la substance de la peau ; mais nous ne les ayons
pas vu y former de papilles.
4°. D u cuir.
On nomme ainsi la dernière couche de la peau
pu la plus profonde. Les anatomistes sont parvenus
à développer sa structure d’une manière
très-évidente, à l’aide de certaines préparations,
ef particulièrement en la faisant macérer dans
l’eau. Ils ont démontré que son tissu est un composé
de fibres d’une substance gélatineuse, qui se croisent
en tout sens, et qui' sont tellement entremêlées
qu’on ne peut les comparer qu’à une étoffe feutrée.
Parmi ces fibres, on a reconnu un grand nombre
de fines ramifications de nerfs et de vaisseaux
artériels, veineux et lymphatiques, sur lesquels
nous reviendrons dans un article particulier.
Cette organisation du cuir est telle, que les
fibres qui le composent sont susceptibles de s’alonger
et de s’étendre en tout sens. Son extensibilité était
necessaire pour donner à la surface de l’animal
la faculté de résister à l ’action physique des corps.
Qa a profité dans l’économie de cette même