lo i IX “ L e ç o n . D u cerv. des an. vertèbres.
n’est pas non plus entièrement connue. Cependant
on voit déjà qu’elle diffère essentiellement des
autres matières animales ; elle est soluble dans la
potasse caustique et en partie dans l’huile ; elle
n’est point grasse ; elle ne donne point d’huile par
1 expression ; elle se délaye dans l’eau sans s’y
dissoudre. L ’alcool en extrait à chaud une subs-
tance qui se précipite lors du refroidissement en
aiguilles ou en petites lames, qui se laisse écraser
et étendre entre les doigts, se ramollit un peu à
la chaleur de l ’eau bouillante, noircit à une chaleur
plus grande, et se brûle, sans se fondre, en
répandant la même odeur et en laissant le même
charbon que les autres substances animales. L a
partie médullaire des nerfs présente les mênies
résultats chimiques que la partie médullaire du.
cerveau.
A R T I C L E I I .
D u système nerveux considéré en action.
L e système nerveux est susceptible d’une action
relative a notre faculté sensitive, et d’une autre
qui ne concerne que nos fonctions vitales et végétatives.
A la première de ces actions se rapportent
les sensations et les mouvemens volontaires;
a la seconde , tient 1 influence des merft» sur
la digestion , la circulation et les sécrétions. Les
sympathies et les changemens physiques, qui sont
la suite de certaines idées, ou de certaines passions,
semblent participer de ces deux espèces d’actions.
Les sensations se divisent en externes, internes
et spontanées. Les premières sont produites par
les corps extérieurs qui viennent frapper nos sens.
Les secondes, par des changemens d’état qui arrivent
dans les parties intérieures du corps où les
nerfs se rendent. Les troisièmès ressemblent aux
unes et aux autres, quant à l’effet ; mais elles ont
pour cause un changement qui arrive dans, les
nerfs ou dans le cerveau même, sans être provoqué
extérieurement. Les sensations que nous
avons dans les songes ressemblent absolument à
celles que. produisent les corps extérieurs : cependant
elles ne doivent leur origine q.u’à des mou-
vemeris qui naissent dans le cerveau par des
causes intérieures, et elles peuvent être excitées
ou calmées par certains remèdes.
Des hommes qui ont perdu les yeux rêvent
souvent qu’ils voient : ceux qui ont perdu le bras'
croient quelquefois , même étant éveillés, y ressentir
d e s douleurs, etc.
Ces sortes de sensations. contribuent à éclaircir
la marche des autres ; elles confirment ce que les
sections et les ligatures des nerfs avoient déjà
appris, que ce m’est pas dans les organes extérieurs
que nous sentons, mais seulement dans le
centre du système nerveux, et que les organes
extérieurs ne servent qu’à recevoir l’action des