de l’oeil, dans le boeuf et la morue, est exacte,
on en conclura que les différences a cet egard,
entre les 'mammifères' et les poissons, ne sont pas
considérables : l’eau distillée y est supposée 1000.
Dans le boeuf. Dans la morue.
Pesanteur spécifique de l'humeur aqueuse • • • 1 coo • • • i ooo.
,— De l'humeur vitrée* • ■ • 1016 1013.
— Du cristallin entier» • • • 1 1 1 4 * * * 1165.
— De sa partie extérieure» 1070 ••• 1140.
,— De son noyau* ............. 1160 • • • 1200.
Mais il faut remarquer, quant à leur pouvoir
réfringent, qu’il doit être plus considérable que
la densité ne l’indique, à cause de la nature en
partie inflammable des humeurs de l’oeil. Il est
possible que ces mêmes humeurs contiennent davantage
de ces parties inflammables dans certaines
espèces que dans d’autres, et que par conséquent»
leur pouvoir réfringent ne soit pas précisément
dans le rapport de leur densité.
D. Consistance.
L a dureté du cristallin est plus grande dans les
animaux ou il est le plus convexe. Le cristallin
de l ’homme est un des plus mous. Celui des oiseaux
et des mammifères se laisse écraser avec quelque
facilité : sa paftie moyenne est cependant plus
dure. Dans les poissons, cette partie moyenne
devient subitement plus dure et forme un noyau
qui ne se laisse diviser qu’avec beaucoup de peine,
Ar t . III. De la forme de F oeil % etc. 58 5
Le cristallin des seiches est aussi ’très - dur. La
dureté du cristallin augmente avec l ’âge dans
toutes les espèces.
Les parties extérieures et plus molles du cristallin
sont aussi moins denses. Il est probable que
cette disposition doit empêcher les rayons d’être
réfléchis, comme ils le seroient en partie , s’ils
passoient subitement par trois milieux clifférens.
Cela arrive ainsi dans leur .passage au travers
des objectifs des lunettes achromatiques, et le
nuage laiteux qui résulte de ces. réflexions répétées
est un des principaux défauts de ces instrumens.
L ’humeur aqueuse, qui est très-fluide dans les
animaux a sang chaud , se trouve visqueuse et
filante dans les poissons.
L ’humeur vitrée est généralement d’une consistance
semblable à celle du blanc d’oeuf;.et comme
elle est contenue dans des cellules, elle a l ’apparence
d’un corps circonscrit et non fluide : c’est
ce qui lui a fait donner par beaucoup d’anatomistes
le nom de corps vitré.
Les données précédentes ne suffisent point pour
calculer parfaitement l ’effet de l’oeil ; il faudroit
avoir encore la longueur absolue des rayons des
sphères , auxquelles appartiennent dans chaque
animal les courbures anterieures et postérieures
de la cornée et du cristallin, et celle de l ’axe
de l’humeur aqueuse du cristallin et du vitré ;
enfin, le pouvoir réfringent de ces trois corps
hansparens comparé à celui de l ’eau distillée.