des bords opposés de ces queues, comme elle naît
dans les oiseaux de la ligne blanche unique. La
production de la ruischienne aune forme triangulaire
curviligne, que Haller a comparée à une cloche.
Elle est noire , vasculeuse comme le reste de la
membrane, et elle vient s’attacher par son extrémité
à un côté de la capsule du cristallin, absolument
comme le peigne des oiseaux. Il paroît
qu’elle fournit de même des vaisseaux sanguins
à cette capsule.
4°. Dans les seiches.
Dans les seiches, les nombreux filets optiques,
après avoir percé la choroïde , se confondent en
une seule membrane qui est la rétine. ,
B. Rétine.
Cette membrane est une des moins consistantes
du corps animal. Demi - transparente, molle, se
déchirant par son propre poids , elle prend un
peu plus de dureté et d’opacité dans l’esprit-de-
vin j elle n’est qu’appliquée à la choroïde sans
y adhérer aucunement.
Dans tous les animaux qui ont un procès ciliaire,
elle se termine tout autour à la racine de ce
procès ; elle y est coupée nettement. Dans le»
oiseaux, elle y forme même un bourrelet.
On pourroit penser qu’elle s’attache plus intimement
à la face antérieure' du corps vitré , et
que c’est ce qui la fait, rompre à cet endroit
Art. Y IIL De la rétine, 4iq
*r
lorsqu’on enlève ce corps. L ’empreinte que les
procès eiliaires laissent à cette même face a pu
favoriser cette opinion, que quelques - uns ont
étendue jusqu’à croire que la rétine couvre même
le devant du cristallin : ils supposoieht sans doute
que cette portion de la rétine reste adhérente dans
les sillons que ces procès impriment sur le v itré ,
et qu’elle est couverte par le vernis qu’ils y
laissent.
Mais dans les animaux qui n’ont point de procès
ciliaires, la rétine se termine de même brusquement
vers le commencement de l’uvée , et rien
n’empêche de voir que la face antérieure du
vitré n’en conserve aucune portion.
La face interne de la rétine est parcourue de
vaisseaux nombreux qui viennent de l’urtère centrale
du nerf optique. Ces vaisseaux donnent plus
de consistance à sa lame interne qu’à l’externe ,
qui n’est que pulpeuse. C’est sur - tout dans les
poissons qu’il est facile de distinguer et même det
séparer ces deux lames. L ’interne , qu’on a nommée
arachnoïde, y présente des fibres très-déliées,
mais très-visibles. * -
La rétine est la partie la, plus sensible de
tout le corps animal, puisque la lumière , qui
n’affecte aucun autre organe, y cause de la douleur
lorsqu’elle est trop vive ; et cela n’est pas
étonnant : car , indépendamment de la nature
entièrement nerveuse de cette membrane , les
parties qui sont situées au devant d’elle ne tendent
D d a