aussi saillantes que dans les oiseaux; et après avoir
formé une très-courte pointe qui touche à la capsule
du cristallin, elles se continuent avec les stries de
l ’uvée.
Je n’ai pu voir la même structure dans la raie;
mais il est certain qu’il n’y a rien d’approchant
dans les poissons osseux ; leur uvée sq continue
sans interruption avec leur ruischienne, et forme
avec elle une tunique uniforme sans aucune partie
saillante en dedans.
On ne voit nulle part si distinctement l ’usage
des procès ciliaires pour retenir le cristallin que
dans l’oeil des seiches et des poulpes. Leur procès
ciliaire forme une large zone ou diaphragme, dans
l ’ouverture d e . laquelle le cristallin est véritablement
enchâssé. Ce cristallin a tout autour un sillon
circulaire profond, qui le divise en deux hémisphères
inégaux. C’est dans ce sillon que pénètre
le procès ciliaire , et il s’y attache si fixement
qu’on ne peut l’en ôter qu’en le déchirant. Ce procès
n’est point formé de lames saillantes, mais d’une
membrane continue, dont les deux faces sont marquées
d’un cercle formé d’une quantité innombrable
de stries rayonnantes très - fines, qui présentent
à l’oeil un spectacle très-agréable.
•2°. D e la ruischienne.
L a ruischienne se laisse à peine distinguer de
la choroïde dans l’homme, les singes, les petits
quadrupèdes et les oiseaux ; mais dans les grands
quadrupèdes, quoiqu’on ne puisse la séparer sans
endommager l ’une ou l’autre, on la distingue par
son tissu plus fin, serré , et comme homogène. L a
coupe de la choroïde ne présente au microscope
que les ouvertures béantes des petits vaisseaux qui
la composent ; celle de la ruischienne est solide
et ressemble à celle d’une simple membrane, de
l ’épiderme par exemple : c ’est ce qu’on voit surtout
très - bien dans l’oeil de la baleine, où. les
ouvertures des vaisseaux sont sensibles à l’oeil nu,
et où l’on en reconnaît aisément les trois couches.
Les parties latérales et antérieures de la ruis-
chienne sont toujours , comme nous l’avons dit,
enduites d un vernis muqueux plus ou moins noir :
il est d’un rouge pourpre dans le ca lm a r, qui
est probablement avec les autres seiches la seule
exception à cette règle, Quelques oiseaux l ’ont
-seulement d’un brun rôux foncé. Ce vernis vient
quelquefois à manquer dans certaines espèces, par
l’effet d’une maladie qui leur blanchit aussi lés
poils. Les lapins blancs, les nègres blancs, les
souris blanches sont dans ce cas. Leur ruischienne
est alors transparente , et toutes les parties de la
choroïde sont d’un blanc que les nombreux vaisseaux
qui rampent dans cette membrane font paraître
rose.
5°. D u tapis.
Le fond de la ruischienne n’ est enduit que
dune couche souvérït très-légère de ce vernis 9
a Ce