Le maki, qui de tous les mammifères approche
le plus des singes, n’a qu’un léger repli , sans
tache, ni point transparent, et les autres espèces
n’ont rien d’approchant.
2°. Dans les oiseaux»
Dans les oiseaux, le nerf optique arrivé à la
sclérotique se continue obliquement en une longue
queue conique, qui se glisse dans une gaine de
même ligure, creusée dans l’épaisseur de cette
membrane et dirigée en en-bas et obliquement en
avant. L a lame de cette gaine qui touche l’oeil est
fendue dans toute sa longueur par une ligne étroite
qui laisse passer la substance du nerf. Cette fente
existe aussi dans la partie correspondante de la
choroïde, et même elle y est plus longue, parce
que la pointe du nerf conserve son obliquité après
avoir percé la sclérotique. Il arrive de là que le
nerf optique forme au dedans de l’oeil, au lieu
d’un disque rond, comme dans les mammifères,
une ligne ronde et étroite, très-blanche, des deux
bords et des deux extrémités de laquelle naît la
rétine.
Mais ce qui est plus singulier encore, c’est la
membrane plissée qui est suspendue à toute la
longueur de celte ligne blanche, et que quelques-
uns ont nommée la bourse noire ; et d’autres, le
peigne de l ’oeil des oiseaux.
Cette membrane paroît être de la même nature
que la choroïde, quoiqu’elle n’y tienne point du
tout ; elle est de même très-fine, trés-vasculeuse
et enduite d’un vernis noir. Ses vaisseaux viennent
d’une branche particulière de l’artère ophthalmique ,
différente des deux qüi appartiennent à la choroïde.
Ils descendent sur les plis de la membrane
noire, et y forment dés arbuscules très-agréables
à voir lorsqu’ils sont injectés.
Cette membrane pénètre directement dans l’intérieur
du vitré, comme un coin qu’on y auroit
enfoncé ; elle est dans un plan vertical, obliquement
dirigé en avant. Son angle le plus voisin de
la cornée dans les espèces où elle est très-large ,
et tout son bord antérieur dans celles où elle- est
étroite, arrive jusque près Ùu bord inférieur de
la capsule du cristallin. Dans quelques espèces ,
elle s’en approche tellement, qu’il est difficile de
dire si elle ne s’y attache pas : tel est le cas du
vautour , de la cigogne , du d indon, selon
Petit, etc. Mais il est d’autres oiseaux dans lesquels
elle en reste à quelque distance, et où elle
ne paroît s’attacher qu’à quelques-unes des nombreuses
lames qui partagent le vitré en cellules.
Dans la cigo gne, le héron , le dindon, cette
înembrane est plus large dans le sens parallèle
a la queue du nerf optique que dans le sens
contraire. Dans Y autruche, le casoar, le hibou,
elle a des dimensions opposées ; elle est plissée
comme une manchette , dans le sens perpendiculaire
à la queue du nerf optique. Les plis sont arrondis
dans la plupart des espèces ; dans Y autruche