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l ’infini en grandeur et en positions : mais ces
différences extérieures ont été décrites par les
ichtyologistes.
Dans les poissons chondroptérygiens, les narines
communiquent par un sillon avec les angles de
la bouche: il y a ordinairement un lobe de la
peau qui recouvre une partie de leur ouverture;
les libres qui les élargissent tiennent aux os des
mâchoires ; celles qui les rétrécissent paroissent
être en sphincter. Il est difficile de voir bien distinctement
les unes "et les autres.
A R T I C L E V I I I .
Des narines des cétacés, et de leurs jets-d’ eau.
L e s n a r in e s des cétacés m é riten t u n e d e sc r ip tion
p a r t ic u liè r e , à cause dès g ran d e s différences
q u i e xistent en tre e lle s et ce lle s des au tre s m amm
ifè re s .
Les cétacés qui ne peuvent respirer que l’air,
et qui ne peuvent point le recevoir par la bouche,
qui est plus ou moins plongée dans l’eau , n’au-
roient pu non plus le recevoir par les narines,
si elles eussent été percées au bout du museau .
c’est pour cela qu’elles s’ouvrent sur le sommet
de la tête que ces animaux peuvent aisément
élever au dessus de la surface de l’eau; elles sont
donc l’unique voie de leur respiration; elles servent
de plus à les débarrasser de l’eau qu’ils seroient
obligés d’avaler chaque fois qu’ils ouvrent la
bouche, s’ils ne trouvoient moyen de la faire
jaillir au travers de leurs narines par un mécanisme
que nous décrirons bientôt.
C’est sans doute parce qu’une membrane pituitaire
ordinaire auroit été blessée par ce passage
continuel et violent de l’eau salée (ainsi que nous
pouvons en juger p a rla douleur que nous éprouvons
lorsque nous laissons entrer quelques gouttes
de boisson dans nos narines ) , que celles des
cétacés sont tapissées d’une peau mince, sèche,
sans cryptes, ni follicules muqueux, et qui ne
paroît point propre à exercer le sens de l'odorat.
Il n’y a aucun sinus dans les os environnans, ni
aucune lame saillante dans l ’intérieur ; l ’os ethmoïde
n’est même percé d’aucun trou, et n’a pas besoin
de l’être, puisque le nerf olfactif n’existe point.
Voyez p a g . 160 et 196. Cependant il n’est pas
certain que ces animaux n’aient aucun odorat.
S’il existe chez eux, il doit résider dans la cavité
que nous allons décrire.
Nous avons vu , p a g e 492 , que la trompe
d’Eustache remonte vers le haut des narines. L a
partie de ce canal voisine de l ’oreille a à sa face
interne un trou assez large , qui donne dans un
grand espace vide , situé profondément entre»
l’oreille, l ’oeil et le crâne, maintenu par une
cellulosite tres-ferme, et se prolongeant en diffé-
rens sinus également membraneux qui se collent
contre les os. Ce sac et ces sinus sont revêtus en