carnassiers mâles, on trouve aussi des fibres musculaires
dans la peau des bourses génitales ; elles
sont même, proportion gardée, plus visibles dans
les chauve-souris, que dans l ’homme.
Dans le raton, le peaussier du ventre est en
même temps un rétracteur très-puissant du prépuce';
il forme un faisceau de fibres , d’environ
deux doigts de largeur, qui vient s’attacher au
prépuce en décrivant un ovale avec celui du coté
opposé. Le réste du muscle qui recouvre le ventre
est mince. En devant, le muscle s’attache à l’humérus
par deux languettes distinctes.
Dans la marmotte, le peaussier du col est
à peu près comme dans Phohune; mais au dessous
de celui-là on en retrouve un autre plus épais,
qui en forme comme la doublure, mais qui monte
plus haut vers la tête, où il se termine sous lés
parties latérales de la tête, et même sur la face
et le museau.
Celui du corps occupe tout le dos, depuis l’origine
de la queue jusqu’à la pointe postérieure du
trapèze. Sur le ventre, il vient du pubis, des aines
at des fesses : toutes les fibres se réunissent sons
l ’aisselle où elles forment deux tendons, l’un#qui
s’insère avec ceux du grand dorsal et grand rond
-réunis , et l’autre avec celui du grand pectoral.
Il y a très-peu de variations dans les autres
espèces de mammifères. Dans presque tous il se
glisse sous la peau des parties génitales males,
A rt. III. Du pannicule charnu. 565
sur-tout clans ceux qui lancent leurs urines par
bonds.
On retrouve un muscle peaussier, même dans
le dauphin; il vient des parties latérales du corps,
et se termine à l’os du bras.
Comme le hérisson d ’Europe présente une
organisation plus compliquée et très-curieuse des
muscles peaussiers , nous allons en donner une
description abrégée.
Il faut d’abord se rappeler que ces muscles,
étant attachés à la peau, changent de position
avec elle , de sorte qu’ils n’ont de constant que
leurs attaches : nous allons donc supposer l’animal
dans certaines positions, pour que l’on puisse retrouver
plus facilement les parties décrites.
Le hérisson, supposé roulé sur lui - même ,
comme lorsqu’il veut se défendre ; tout ,son corps
se trouve enveloppé sous la peau par un sac de
fibres charnues et concentriques, de forme ovale.
Toutes ces fibres sont intimement adhérentes à
la peau et même à la base des épines dont elle
est hérissée et dont on a peine à les détacher avec
les instrumens. La bourse charnue qu’elles forment
est plus épaisse au pourtour de son ouverture qui
répond au ventre; elle forme là une espèce de
sphincter ou de muscle à. fibres orbiculaires.
Lorsque le. hérisson est alongé, comme lorsqu’il
court ou qu’il est sur ses. pattes, le muscle que
nous venons de faire connaître est tout-à-fait changé
de figure ; il forme sur le dos un ovale, dont la
N n a