le ventricule antérieur. C’est cette eminence que les
anciens avoient appelée Caroncule mamillaire.
Le dauphin n’a point du tout de nerfs olfactifs,
ni rien qui .les remplace , et il en est de meme
de plusieurs autres cétacés.
Il résulte de ces observations , que le caractère
propre du cerveau de l’homme et des singes consiste
dans l ’existence du lobe postérieur et de la
cavité digitale ; celui du cerveau des carnassiers
dans la petitesse des nates relativement aux testes ;
celui du 'cerveau des rongeurs dans la grandeur
des nates, et dans l’absence ou le peu de profondeur
des circonvolutions ; celui du cerveau des
animaux à sabots dans la grandeur des nates ,
jointes à des circonvolutions nombreuses profondes;
celui du cerveau des cétacés dans, sa grande hauteur
et sa grande largeur, et dans 1 absence totale
des nerfs olfactifs. On voit aussi que les herbivores
ont tous les nates plus grands que les testes,
et que c’est le contraire dans les carnivores.
L ’homme et les quadrumanes ont seuls des nerfs
olfactifs proprement dits : ils sont remplacés dans
les vrais- quadrupèdes par les caroncules mamil-
laires , et ils manquent dans les cétacés.
a r t i c l e V I .
B u cerveau des oiseaux.
L e cerveau des oiseaux se distingue au premier
coup-d’oeil, parce qu’il est formé de six masses ou
A r t . VI. Cerveau des oiseaux,
tubercules, tous visibles à l ’extérieur ; savoir , deuy
hémisphères, deux couches optiques , un cervelet,
et une moelle alongée, gA
Les deux hémisphères représentent une figure
de coeur très-bombée , dont la pointe est en avant.
Les deux couches optiques sont deux tubercules
arrondis placés sous les hémisphères , mais q u i
n’en sont point enveloppés. Le- cervelet n’a qu’un
seul lobe comprimé latéralement. L a moelle alon-
gée n’a ni éminences pyramidales et olivajres, p|
pont de varoie ; elle représente une large surface
unie, entre les deux couches optiques. Les jambes
du cervelet y pénétrent immédiatement sans former
de saillie.
Les hémisphères ne présentent aucune circonvolution
; il n’y en a point non plus sur les couches
optiques : mais le cervelet a des slries transverses,
parallèles et serrées comme dans les mammifères.
Les oiseaux n’ont point de corps calleux, ni de
voûte, ni de cloison transparente. Lorsque l’on
écarte les deux hémisphères , on voit qu’ils sont
séparés selon toute leur hauteur , et qu’ils ;ie
s’unissent l’un à l’autre qu’en arrière vers la commissure
antérieure du cerveau. La face par laquelle ils
se touchent présente des lignes rayonnantes blanches
qui viennent de cette commissure. Cette surface
est formée par une cloison mince qui sert de paroi
interne aux ventricules antérieurs. Cette cloison
est, comme à l’ordinaire, un repli de l ’appendicç
du corps cannelé ; mais- cef appendice se tjro.qy'f
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