placé entre la cornée et le cristallin, et qui porte
le nom d'uvèe; il est percé dans son milieu d’un
trou qui porte le nom de p u p ille , et recouvert
par sa face antérieure d’une membrane également
annulaire, que l’on voit au travers de la cornée
et qui se nomme Y iris. Nous en parlerons dans
l ’article suivant.
Cette partie de la seconde tunique, qui est située
ah devant du cristallin , est presque plane dans
l’homme ; elle a quelquefois de la convexité dans
les animaux , mais toujours moins que le reste de
la tunique, qui a absolument la même courbure
que la sclérotique.
C’est entre cet applatissement de la seconde
tunique et la convexité au contraire plus grande
de la cornée qu’est située la première chambre
de l’oeil que remplit l’humeur aqueuse.
L a substance de la choroïde est très-mince et
très- délicate. Les bonnes injections font voir qu’elle
est presque entièrement composée d’un triple tissu
vasculaire. Ses artères forment d’abord le tissu
extérieur. L a plupart pénètrent au travers de la
sclérotique, très-près du nerf optique , ef se répandent
sur toute la choroïde en se divisant par
des angles très-aigus : on les nomme artères ciliaires
courtes, pour les distinguer de deux troncs
qui vont presque jusqu’à l’iris sans se bifurquer
et qui se nomment ciliaires longues. Le tissu
intérieur est formé par les extrémités de ces mêmes
artères qui, ayant percé la choroïde , forment à
»a face interne un réseau si uniforme et si fin ,
qu’on n’en distingue les mailles qu’avec une forte
loupe. L e troisième tissu est intermédiaire; il est
formé par les veines. Leur marche est singulière ;
elle représente des arcs irréguliers qui aboutissent
à certains centres, et forment des espèces de tourbillons.
Ce sont ces vaisseaux - là qu’on voit le
mieux sans injection.
La face interne de la choroïde est tapissée dans
l’homme d’une mucosité noirâtre, ou même absolument
noire et terne, qui peut se détacher ou
s’absterger avec le doigt ou avec un pinceau, et
qui sert à empêcher que des rayons réfléchis par
les parois internes de l ’oeil ne troublent la vision
qui se fait par les rayons directs. C’est par la
même raison qu’on noircit l’intérieur de tous les
instrumens de dioptrique. On voit à la loupe un
léger velouté lorsqu’on a enlevé ce verrÿs. L a lame
interne de la choroïde semble d’un tissu plus ferme
que le reste de son épaisseur, et porte en particulier
le nom de ruischienne.
Les procès ciliaires et l’uvée ont les mêmes
vaisseaux, le même duvet et le même vernis noir
que le reste de la choroïde. Les procès ciliaires
laissent même une empreinte remarquable de ce
vernis sur le devant du corps vitré lorsqu’on les en
séparé , ce que le reste de la membrane ne peut pas
faire à cause de la rétine qui est entre deux.