seroient trop pour pouvoir être réunis, sur la
rétine.
Cependant Hunier a prouvé que ce rétrécissement
de la pupille ne suffit pas pour expliquer
la facilité avec laquelle le même oeil peut voir
les objets éloignés et les objets voisins; et qu’il
falloit avoir recours à d’autres moyens ?/ quoique
H a lle r et Sabbatier n’aient voulu admettre que
celui-là.
D. F igu re de la pu p ille „
L a forme de la pupille varie dans les differentes
espèces. Lorsqu’elle est dilatée, elle est généralement
ronde ; elle reste aussi à peu près ronde
lorsqu’elle se rétrécit, dans l ’homme, les singes,
beaucoup de carnassiers et dans les oiseaux ;
mais elle se rapproche d’une ligne verticale dans
le genre des chats, en passant par différens losanges
toujours plus étroits , selon que la lumière est plus
vive. Dans le boeuf et dans les autres ruminans,
elle est transversalement oblongue, et elle devient
dans son plus grand resserrement une ligne transversale.
Dans le cheval , elle est aussi transversalement
oblongue, et son bord supérieur forme
une convexité festonnée de cinq festons plus épais
que le reste du contour. Dans la b a le in e, elle
est aussi transversalement oblongue. Dans le daup
h in y elle approche de la figure d’un coeur.
Le crocodile a sa pupille semblable à celle fin
chqtÿ elle est rhomboïdale dans les grenouillât
L a tortue l’a ronde, ainsi que le caméléon et
les lézards ordinaires.
Le gecko l’a rhomboïdale.
L a raie a une particularité très-remarquable.
Le bord supérieur de sa pupille se prolonge en
plusieurs lanières étroites, disposées en rayons,
et représentant ensemble une pahnette. Ces lanières
sont dorées en dehors, et noires en dedans. Dans
l’état ordinaire, elles sont reployées entre le bord
supérieur de la pupille et le vitré ; mais lorsqu’on
presse le haut de l’oeil avec le doigt elles se développent
, et ferment la pupille comme une jalousie.
Il ‘est probable que dans l ’état de vie cette fermeture
a lieu, ou à la volonté de l ’animal, ou par
l’effet d’une vive lumière. L a torpille peut entièrement
fermer sa pupille par le moyen de ce
voile. Aucun autre poisson, pas même un squ ale,
ne nous a rien présenté de semblable.
Dans les seiches, la pupille a la forme d’un
rein.
E. Membrane pu pilla ire.
Dans les foetus humains , avant le septième mois,
la pupille est fermée par une membrane très-
fine, continue à l ’uvée, et qui en reçoit ses vaisseaux.
Elle se déchire et disparoît ensuite, et on
n’en trouve plus de vestige dans l’enfant nouveau-
né. On a observé cette ; membrane dans les foetus
des autres mammifères ; mais on prétend qu’elle
n’existe point dans ceux des oiseaux,