plus gros que les sept autres. Cette série de
ganglions ressemble, à l’oeil , à l’extrémité de
la queue du serpent à sonnettes. Le dernier est
arrondi et non didyme ; les autres sont plus larges
que longs. Tous ces ganglions fournissent des
nerfs aux muscles. Il est probable que cette disposition
et ce rapprochement des ganglions sont
dus aux changemens qui doivent arriver à l’insecte
au moment de sa métamorphose, parce qu’alors
son abdomen occupe six fois plus d’espace que
dans l’état de larve.
En effet, dans les névroptères , dont la larve
est à peu près aussi alongée que l’insecte parfait,
les ganglions sont séparés comme à l’ordinaire.
L a larve de Yéphémère eii a onze, sans compler
le cerveau, qui donne deux gros nerfs optiques.
Trois ganglions sont dans le thorax et sept dans
l ’abdomen. Les six premiers de tous donnent plus
de nerfs que les cinq derniers,
lies larves de demoiselles ont un petit cerveau
bilobé qui produit des nerfs optiques- plus ou
moins grands selon, les espèces. Le genre des aèsnes
est celui qui les a les plus grands. Le reste du
système consiste en une suite de ganglions de grandeurs
inégales. Dans les a'èsnes, le corselet en
contient s ix , dont les deux derniers sont les plus
gros de tous. Il y en a sept petits et égaux entre
eux dans l’abdomen.
E. Lépidoptères. %
Le système nerveux des chenilles consiste en
une suite de treize ganglions principaux qui fournissent
des filets à toutes les autres parties du
corps.
Le premier de ces treize ganglions est situé
dans la cavité de la tête. Il est couché au dessus
de l’oesophage et tient lieu de cerveau. Il paroît
formé en dessus par la réunion de deux tubercules
arrondisj en dessous, il est concave et correspond
à la convexité de l ’oesophage.
Ce ganglion communique avec le reste du cordon
nerveux par deux gros filets- qui embrassent 1 oesophage
et qui vont s’unir en dessous à la partie
antérieure et latérale du ganglion suivant j il produit
en outre huit paires de nerfs.
La première s’unit en partie à d’autres filets ,
en produit quelques-uns pour l’oesophage, et forme
au dessous de la lèvre supérieure plusieurs ganglions
très-remarquables. Le plus gros et le plus
postérieur , que Lyonet a nommé premier g an glion
f r o n t a l, se prolonge en arrière en un gros
nerf récurrent qui suit toute la longueur du corps
du côté du dos. Ce nerf récurrent donne des filets
a l’oesophage et à ses muscles. Il pénètre dans le
vaisseau dorsal, et en ressort ensuite pour glisser
le long de l’oesophage jusqu’à l ’estomac. Ce nerf
produit, de distance en distance , des filets très-
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