parmi les amphibies, le morse et plusieurs espèces
de phoques.
Dans les animaqx qui sont pourvus d’une conque,
ou d’une oreille externe, elle varie à l’infini par
sa grandeur, sa direction, sa figure , ses éminences
intérieures, la composition de son tube, et enfin
par ses muscles.
a. L a grandeur. Les animaux qui se font remarquer
par la grandeur de l’oreille sont presque
tous timides ou nocturnes, et par conséquent ont
besoin de bien entendre : les ruminans foibles ,
gazelles, c e rfs , l’Ane , les lièvres et quelques
petits rongeurs, et sur-tout les chauve-souris.
Il y en a beaucoup parmi ces dernières qui
ont l’oréille plus grande que toute la tête , et une
espèce, Y oreillard ^ qui l’a presque aussi grande
que le corps.
éléphant d ’A fr iq u e est aussi remarquable
par son énorme oreille, plate, ouverte et serrée
contre le corps , et par conséquent peu propre à
remplir les fonctions de cornet acoustique. éléphant
des Indes l’a semblable, mais beaucoup plus
petite.
b. L a direction. Les naturalistes ont remarqué
que l’ouverture de la conque se dirige plus souvent
en avant dans les animaux qui chassent, et en
arrière dans ceux qui fuient ; mais ce mouvement
tient à leur besoin du moment, et non à une disposition
anatomique ; car tous les animaux qui ont
des oreilles un peu longues, peuvent les diriger
à volonté, excepté peut-être le vespertilio spasma,
dont les deux grandes oreilles sont réunies par
leur bord interne , et par conséquent très - peu
mobiles.
Les oreilles, dont la partie supérieure de la
conque est pendante, sont un signe d’esclavage :
les chiens , les moutons, les chèvres, les cochons,
en ont de telles dans quelques-unes de leurs variétés
domestiques. L ’éléphant a l’oreille pendante,
mais par la partie postérieure et inférieure de la
conque, et non à la manière des précédens.
c. L a figure. L a conque de l’oreille de l’homme
a pour contour un demi-ovale, dont la partie inférieure
, plus étroite, se termine par un lobule
rempli de graisse. Le bord antérieur est adhérent
au reste de la peau, et presque rectiligne , sauf
les éminences dont nous parlerons; le supérieur
et le postérieur sont libres et saillans.
Dans les orangs et les sapajou s, le lobule
diminue et la partie libre devient plus considérable
, mais elle demeure ronde. Dans les guenons
et les macaques, elle devient un peu pointue
vers le haut ; dans les sagouins, elle est même
échancrée en arrière par une sinuosité. Dans les
autres genres, l ’oreille varie en figure, sans rapport
direct avec les ordres auxquels ils appartiennent.
Elle est en général d’autant plus elliptique qu’elle
est plus grande. Les petites variations de ses contours
étant entièrement extérieures sont du ressort
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