les araignées et les scorpions, six ou huit ; les
Ju le s et les scolopendres, un assez grand nombre •
d’autres enfin, les lépismes , les limules, etc.
en ont des deux sortes.
Les écrevisses ont presque toutes des yeux composés,
placés sur des pédicules mobiles.
Les larves des insectes à demi-métamorphose
ont les yeux semblables à ceux de leurs insectes
parfaits; mais celles des insectes à métamorphose
complète n’ont jamais que des yeux simples qui
varient beaucoup pour le nombre, selon les espèces.
Les chenilles, par exemple, en ont six de chaque
côté; les fausses chenilles, ou larves de mouches-
à-scie, deux seulement, ainsi que celles des abeilles,
des stratyornes, etc. Plusieurs de ces larves à
métamorphose complète n’ont point d’yeux du
tout.
Il y auroit une infinité d’autres observations à
faire sur la forme , la position, la direction des
yeux des insectes et de leurs larves, et sur les effets
qui en résultent pour leur vision ; mais toutes çes
choses se voyant à l’extérieur, nous devons les'
abandonner aux naturalistes. Voyez d’ailleurs notre
article X III.
Parmi les vers articulés, on trouve quelquefois
de petits tubercules qui ressemblent assez aux yeux
simples des insectes pour qu’on les ait aussi regardés
comme tels. Quelques sangsues en ont
deux, quatre, six ou huit. On ep trouve dans
quelques néréides deux ou quatre; dans quelques
nàides , deux seulement, etc.
Aucun zoophyte n’a rien montré jusqu’ici qui
ressemblât à des yeux.
Les yeux sont toujours placés à la tête, excepté
dans quelques insectes sans ailes, où la tête se
confond avec le corselet, c’est-à-dire dans les araignées
, les fau ch eu rs, les scorpions, etc.
La grandeur relative de l’oeil varie sans nul
rapport avec les classes, ni même avec les genres
naturels. Cependant les très-grands animaux ont
généralement l’oeil petit à proportion. Tels sont
les cétacés, les èlêphans , les rhinocéros, les
hippopotames.
Il est aussi fort petit dans les animaux qui vivent
presque continuellement sous la terre, les taupes,
les musaraignes, les rats-taupes, quelques campagnols.
Les mammifères frugivores, qui grimpent aux
arbres, les ont généralement grands, les makis,
les écureuils, les lo ir s , etc.
Un très-grand oeij est le plus souvent un signe
que l’animal peut voir dans l’obscurité. Les chauve-
souris ne sont pas une exception réelle à cette
r®gle, parce qu’il ne paroit pas que ce soit leur
vue qui les dirige dans leur vol, comme nous le
verrons en traitant du toucher.
Les poissons ont presque tous de grands y e u x ,
sans doute parce qu’ils vivent dans un milieu plus
obscur par lui-même.
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