3g4 X I Ie Leçon. De l ’oeil.
l ’oeil : la peau y a seulement un espace aprondi
et transparent. Il en est de meme dans les serpens
et dans les seiches.
Dans le poisson coffre ( ostracion ) , la conjonctive
est si semblable au reste de la peau, qu’on
y voit des lignes qui y forment les mêmes coin-
partimens que sur tout le corps de ce poisson.
Nous trouvons parmi les mammifères une espèce
de ra t , dans laquelle la peau n’est pas même transparente
à l’endroit de l’oeil; mais elle y est recouverte
de poil comme ailleurs ; et l ’oeil, qui
au reste a à peine la grosseur d’un grain de pavot,
est parfaitement inutile. Ce rat est le zemni ( mus
typhlus). Une anguille ( murena coecilia ), et
la myxine (gastrobranchus coecus ) sont aveugles
de la même manière , par le défaut de transparence
de la conjonctive.
A R T I C L E Y I .
D e la seconde tunique de^ l ’oe il, ou de la
choroïde et de ses annexes.
A. Dans l ’homme.
L a choroïde tapisse intérieurement toute la
sclérotique, dans la concavité de laquelle elle se
moule ; elle ne s’y colle dans la plus grande partie
de son étendue que par un tissu cellulaire très-
lâche ; mais ces deux membranes sont liées par
Art. VI. De la choroïde. 3g5
des nerfs et des vaisseaux qui percent la sclérotique
pour se rendre à la choroïde, ou pour la
traverser elle-même. Leur partie antérieure, celle
qui est voisine de la cornée , est unie plus intimement
par un cercle d’un tissu cellulaire comme
cotonneux, abreuvé d’une mucosité blanchâtre,
que l’on a nommé le ligament ciliaire. Il est plus
épais et plus serré en avant ; il s’amincit et dis-
paroît en arrière. A la face opposée à ce ligament,
c’est-à-dire à la face concave, tout autour du bord
antérieur de la choroïde, on voit sa lame interne
former des plis très-fins et disposés en rayons ;
ils représentent en quelque sorte le disque d’une
fleur radiée, et leur ensemble se nomme corps
ciliaire. Les lames saillantes qui résultent de ces
plis portent leur extrémité antérieure un peu vers
l ’axe de l’oeil, en s’écartant de la cornée, en sorte
que toutes les extrémités de ces lames interceptent
un espace circulaire, dans lequel est précisément
placé le cristallin; il paroît même que ces extrémités,
que l’on nomme les procès ciliaires , s’attachent
au devant de tout le bord aigu de la capsule
du cristallin et contribuent à la fixer. Les lames
qui composent le corps ciliaire s’impriment en
creux sur la face antérieure du vitré , qui remplit
toute la partie de l’oeil située derrière eux.
Après avoir produit par ses plis ou lames saillantes
en dedans et par leurs prolongemens la belle couronne
que nous venons de décrire, la choroïde
se continue pour former un voile annulaire ,