E. Dans les poissons.
Les lames de l ’intérieur des narines des poisson*
sont aussi purement membraneuses ; elles sont
plus nombreuses et plus régulièrement disposées
qun dans les autres classes. Dans les chondropté-
rygiens , tant raies que squales, elles sont disposées
parallèlement aux deux côtés d’une lame plus
grande , qui règne d’un bout de la fosse à l’autre.
Chacune d’elles est un repli sémi - lunaire de la
membrane pituitaire , et a d’autres lames plus
petites , rangées sur ses deux côtés, comme elle
l ’est elle -même par rapport à la grande lame du
milieu.
Dans les autres poissons , tant cartilagineux ,
qu’osseux , les lames sont disposées en rayons
autour d’un tubercule saillant et arrondi , situ,é
au fond de la fosse. Elles sont sur-tout très-belles
à voir dans Y esturgeon, où chacune d’elles se
divise en lames plus petites, comme une branche
d’arbre en rameaux. Dans quelques espèces, et
notamment dans la carpe, le tubercule du milieu
est un peu ovale, ce qui rend la disposition des
lames un peu plus semblable à celle qu’on observe
dans les chondroptérygiens.
A R T I C L E V.
De la membrane pituitaire.
C ’ e s t une continuation de la p e a u e x té r ieu re .,
qui s’unit dans l ’a r r iè r e - bouche a v e c ce lle q u i ,
ap rè s a v o ir re v ê tu les lè v r e s et tout l ’in té r ieu r de
la b o u c h e , tapisse l ’oe so pha g e et le re ste des in testins.
Elle prend le nom de membrane pituitaire dans
tout l’intérieur du nez, sur son septum, ses parois,
ses lames et même dans ses sinus ; elle s’attache
au périoste de toutes ces parties par une cèllu-
losité serrée, et est elle-même recouverte par-tout
par l’épiderme.
Dans’ les sinus, elle est extrêmement mince et
semblable à une membrane ordinaire; à peine y
voit-on des vaisseaux : mais , dans le reste du nez ,
elle est en même temps plus épaisse et plus molle,
sur-tout à la partie inférieure et postérieure du
septum. Sa substance est pulpeuse ou fongueuse.
On y apperçoit un tissu spongieux, moins serré
par petites taches, qui représentent les mailles d’un
rets. Sa superficie est colorée d’un beau rouge :
ce n’est qu’en y regardant de très-près qu’on voit
que cette couleur résulte des ramifications innombrables
de petits vaisseaux sanguins; on les distingue
mieux près de leurs troncs , sur-tout à la partie