qui composent ce labyrinthe ont l’air d’être creusées
dans ce rocher , comme les carrières ou les
tnines le sont dans les rochers véritables.
Ce n’est que dans les fétus qu’on peut débarrasser
le labyrinthe osseux , de la substance qui
l ’enveloppe, et qui n’a point alors acquis la même
dureté que la lame qui le forme.
Il y a cependant quelques espèces s et elles sont
du nombre de celles qui entendent le mieux | qui
n’ont point de cette substance pierreuse autour
de la lame mince de leur labyrinthe osseux.
Dans la taupe, par exemple , les trois canaux
semi-circulaires sont libres et visibles vers l’intérieur
du crâne sans aucune préparation. Son limaçon
est enveloppé d’une cellulosité presqu’aussi
lâche que celle des oiseaux.
Dans les chauve-souris , l ’énorme limaçon est
visible sans aucune préparation sous la base du
crâne, où il fait une saillie très-considérable, et
pareille à celle que fait la caisse du tympan dans
beaucoup d’espèces. Leurs canaux sémi-circulaires
se voient dans l’intérieur du crâne comme dans
la taupe.
Dans la chauve - souris - bec- d e -liè vre ( Vesf.
leporinus ) '§ c’est au-dedans du crâne que le limaçon
fait saillie.
Dans le cochon-d’ Inde ( cavia cobaia ) et dans
le cabiai ( cavia capybara ) , c’est au-dedans de la
caisse , sous les deux fenêtres ; sa saillie a la forme
d ’un mammelon. Cela est de même dans la mat
motte, dans le porc-épic , et plus ou moins dans
tous les rongeurs : il saillit aussi un peu en dedans
de la caisse dans l ’éléphant.
Les animaux qui ont la substance du rocher la
plus dure sont les cétacés.
D’après la description que nous avons donnée
du labyrinthe membraneux , on sent aisément que
le vestibule osseux doit avoir cinq trous, pour les
extrémités des canaux sémi-circulaires ; un pour
la rampe du limaçon qui ’ communique avec lui ;
et un qui est la fenêtre ovale, et qui donne dans
la caisse du tympan.
Nous ne nous arrêterons point à décrire les
différences que présentent les grandeurs, les ligures
et les positions respectives de ces sept trous.
Le limaçon osseux se contourne autour d’un axe
conique , que l’on pourroit comparer à la fusee
d’une montre, et dont la hauteur et la base sont
dans des proportions différentes selon les espèces.
La coupe de chacun des tours du limaçon osseux
n’est pas ronde , mais il y a du côté de l ’axe
une échancrure aiguë , qui est la coupe de la partie
osseuse de la lame spirale qui divise tous ces tours
en deux rampes.
Dans l’homme , il n’y a que cette portion de
la lame qui touche à l’axe qui soit osseuse. L ’autre
partie est entièrement membraneuse ; mais il n’en
est pas de même dans tous les animaux. Dans le
dauphin il n’y a qu’une fente très-étroite qui partage
la lame dans toute sa longueur en deux par