sente aussi d’autres beaucoup plus petites, qui
correspondent aux petits polygones. Il résulté de
cette disposition une espece de treillis en relief,
d’un dessin assez régulier, qui ressemble à une
dentelle à larges points.
Les cétacés ont un épiderme très - lisse , sans
aucun pli remarquable, .toujours enduit d’une humeur
muqueuse et un peu huileuse, qui s’oppose à
la macération de l’animal par son séjour dans
l’eau.
Dans les oiseaux, l ’épiderme du corps est très-
mince et forme des plis qui correspondent aux.
espèces de quinconces, sur lesquels les > plumes
sont disposées. Celui des pattes est lisse , brillant
et comme forme d’ecailles cornees ; il recouvi e
les différentes plaques polygones qu’on observe
sur les pattes des gallinacés et des oiseaux de
rivage, et dont nous parlerons à l ’articlé des
écailles ; il s’enlève à certaines époques de l’année,
principalement dans le temps de la mue.
Chez tous les animaux dont nous venons de
parier, à l’exception des cétacés , 1 epidermé se
détache par petites écailles pellucides qui rendent
la surface de leur peau comme farineuse. Dans
quelques mammifères, ce renouvellement de l’épiderme
a lieu à une certaine époque de l’annee,
en même temps qu’ils changent de poils ; dans
les autres, il ne s’opère que petit a petit et ce
tout temps , comme dans l ’homme,
L ’épiderme des tortues n’est bien distinct que
sur la peau du col et des membres ; il est analogue
à celui des salamandres, que nous décrii ons
tout à l ’heure. Celui qui recouvre les écailles de
la carapace et du plastron est extrêmement rnince ;
il s’enlève par plaques transparentes, dont la figure
est absolument la même que celle des plaques
cornées.
Dans les salamandres et, les grenouilles , l’épiderme'
est une membrane muqueuse qui revêt tout
le corps, et qui tombe par lambeaux à plusieurs
époques de l ’année.
L ’épiderme des lézards et des serpens recouvre
et enveloppe entièrement les écailles ; il s’en détache
en une seule pièce et comme un fourreau
à une certaine époque de l’année, et on observe
dans ces sortes de dépouilles jusqu’à la portion
de sphère qui formoit la cornée transparente.
Dans les poissons, î’épiderme qui recouvre tout
le corps, les nageoires et autres appendices, paroît
toujours dans un état de mollesse; il ressemble
quelquefois à une simple mucosité qui envelopperait
de toutes parts le corps de l'animal. C’est
cet épiderme muqueux qui rend en général le
corps des poissons si difficile à saisir : il s’enlève
aussi par lambeaux à certaines époques de l ’année.
Nous verrons par la suite, en traitant des tuniques
intérieures des organes dans lesquels l ’a ir,
l’eau ou les alimens pénètrent, que l’épiderme
qui s’y prolonge, et qui forme leur couche interne?
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