632 X V e L eçon. I re Section. De Fodorcit.
fin , parce qu’ils doivent appercevoir de plus loin
la présence de leur proie.
Nous avons à examiner, dans les organes de
l ’odorat/ la texture et l’étendue de la membrane
pituitaire ou olfactive, la grandeur et le nombre
des nerfs qui s’y distribuent, et les voies par lesquelles
les vapeurs odorantes y sont amenées : ce
seront les objets des articles suivans.
A R T I C L E I I .
De la forme et de la grandeur de la cavité
nasale.
C e t article étant implicitement contenu dans
plusieurs de ceux qui composent la V IIIe leçon,
nous nous contenterons de7 renvoyer :
Pour ce qui concerne la composition des fosses
nasales, aux pages 58 et suivantes de ce volume ;
L ’ouverture extérieure, aux pages 78 et suivantes
;
Leur grandeur et leur coupe verticale, aux
pages 10 et suivantes ;
Leur coupe transversale et leur direction, aux
pages 78 et suivantes.
Nous ajouterons seulement ici que quelques
poissons n’ont point leurs fosses nasales creusées
sur le museau, mais au contraire portées par des
pédicules et élevées comme des coupes à boire :
de ce nombre est la baudroye.
A R T I C L E I I I .
Des sinus cjui augmentent la capacité de la
cavité nasale.
Il n’est point prouvé que le sens de l’odorat
réside aussi dans ces sinus j la membrane qui les
revêt est plus mince que celle du reste des narines
j elle ne paroît point recevoir de rameaux
du nerf olfactif. On ne leur attribue d’autrô
lisage , que de séparer une humeur aqueuse
propre à lubréfier tout l’intérieur du nez $
cependant il est certain que les animaux qui
ont l’odorat le plus fort ont aussi ces sinus
les plus grands. Peut-être sont ils destinés à tenir
en réserve une plus grande masse cl’air imprégné
de particules odorantes, afin qu’elle agisse plus
fortement sur la membrane pituitaire.
Ces sinus sont presque nuis dans les jeunes animaux
, et ne se développent que lorsqu’ils approchent
de l’adolescence.
On ne les trouve que dans l’homme et les quadrupèdes.
Ils communiquent avec la cavité des
narines par des ouvertures plus étroites qu’eux-
mêmes.
Il y en, a de trois sortes , nommés , d’après les
os dans lesquels ils sont creusés , frontaux, sphénoïdaux
et maxillaires.