arrière. Ces filets ne se distinguent qu’à la loupe
dans les moutons, les gazelles ; etc. mais dans le
genre chameau, ils sont longs et rendent la langue
douce au toucher comme le velours. L a partie
postérieure de ces mêmes langues de ruminans est
re-vêtue de gros tubercules, tantôt en cône court,
tantôt en demi-sphère , et,qui se rapetissent sur les
côtés. Les papilles à calyce sont rangées sur les côtés
de cette partie postérieure ; elles sont assez nombreuses
et se distinguent mal aisément des fun-
giformes , qui sont aussi grandes qu’elles en cet
endroit. Il faut encore ici excepter le chameau,
qui a ces papilles à calyce fort larges, et concaves
à leur surface.
Dans le ch e v a l, les papilles coniques sont très-
petites et serrées : on n’en voit guères de fungi-
formes que sur les côtés ; il n’y en a que trois à
calyce , dont la surface présente une multitude de
tubercules irréguliers. L ’espace situé derrière est
comme dans l ’homme.
L a langue du dauphin et du marsouin ne présente
même à la loupe, aucune papille conique distincte
; elle est parsemée de petites élevures percées
chacune d’un trou, qui se multiplient sur-tout
à sa moitié postérieure on voit a sa base quatre
fentes disposées à peu près comme les glandes
à calyce le sont ordinairement. Les bords de la
pointe sont découpés en petites lanières étroites et
obtuses.
O. Dans les oiseaux.
L a langue a des papilles de formes diverses.
Quelques-unes sont charnues, mousses et arrondies.
D ’autres sont recouvertes par des étuis cornés,
tantôt coniques, tantôt cylindriques; il y en
a même d’osseuses et de cartilagineuses. Cette dernière
espèce se trouve presque toujours à la partie
postérieure de la langue , et dirigée en arrière ,
de manière à servir plutôt à la déglutition , en empêchant
le retour des alimens lorsqu’ils sont portés
dans l’arrière-bouche , qu’au sens du goût.
Dans les vautours qui ont la langue arrondie en
devant et cornée à son tiers extérieur , toute sa
surface est lisse, excepté les bords qui sont relevés
èomme pour former un canal, et dentés en scie :
chaque dent est revêtue d’un étui cartilagineux dirigé
en arrière.
Dans les fa u c o n s , la langue est plus épaisse ,
entièrement lisse au bord, et echancree à ses
deux extrémités.
Les oiseaux de proie nocturnes ont la langue
charnue et garnie en arrière de papilles coniques
molles, dirigées vers le gosier.
Dans les perroquets la langue! est très-epaisse,
charnue, arrondie en devant. On y observe quelques
papilles vraiment fungiformes sur-tout à la
partie postérieure.
Celle des toucans est étroite et garnie , de
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