oiseaux voler. On pourroit les appeller plumes
duvetées.
D’autres oiseaux ont les plumes du corps garnies
de barbes si fines et si luisantes, qu’on pourroit
les nommer soyeuses $ telles sont celles du bouv
reu il , du piauhau , ( muscicapa rubricollis ),
du tangara septicolor , du pé lican blanc ; celles
de la tête du manaquin à tête rouge , du momot
( ramphastos momota. )
Nous nommerons satinées les plumes dont les
barbes serrées portent des barbules longues , fines
comme de la soie et couchées sur leur surface ,
de manière a imiter le satin ^ telles sont celles du
croupion dans le merle d oré, les plumes de la
queue de la p ie , celles du col dans le canard
commun, etc.
Nous appellerons métalliques les plumes dont
les barbes brillent de couleurs qui semblent provenir
de métaux polis. Telles sont celles de plusieurs
co lib ris , àwja cam a r, du couroucou, du
paon mâle , du sifile t, etc. Cet éclat vient de ce
que les barbes en sont larges et présentent une
surface lisse à l ’oeil.
Nous désignerons par le nom de gemmacées,
toutes les petites plumes dont les barbes terminent
la tige par des demi-cercles embriqués les uns
sur les autres comme des écailles de poisson.
Telles sont celles de la tête et de la gorge du rubia
topaze , de la tête et du ventre de l’oiseau mou-
çhe émeraude amèthiste. Elles onl un éclat supérieur
à celui des précédentes, et qui imite les
pierres précieuses. Il est dû à l ’extrême densité
de leurs barbes , et au poli de leurs surfaces.
Enfin nous ferons un ordre des plumes ordinaires,
comme celles des p o u le s , des p ig eo n s ,
des rolliers , des corbeaux , etc. etc.
Tous les oiseaux ont des plumes sur quelques
parties de leur corps ; plusieurs espèces en ont
même jusque sur les doigts, telles sont les chouettes ,
quelques variétés de poules , de pigeons ; d’autres
en sont privés sur certaines parties de leur
corps , comme les vautours, les dindons sur la
tête ; d’autres sur les jambes , comme l’autruche ,
les échassiers, etc. quelques-uns même sur les
ailes, comme les manchots.
Les recherches chimiques sur la composition
des plumes , ont prouvé qu’elles ont la plus grande
analogie avec les poils ; on en obtient les mêmes
produits par les mêmes moyens ; elles contiennent
cependant moins de matière mucilagineuse.
5°. Des cornes.
Ce sont des prolongemens de substance cornée ,
qui se développent sur la tête de certaines espèces
de mammifères , principalement dans la famille
des ruminans , et sur plusieurs autres parties des
animaux.
Nous avons déjà décrit le développement des -
bois ou des cornes caduques, dans l’article second
de notre deuxième leçon , eu traitant de l’ostéo-
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