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chaque côté, de soies cornées longues et serrées qui
la font ressembler à une plume.
Le genre despzcs et des torcols a la langue formée
de deux parties. L ’une antérieure, protractile,
longue , lisse , pointue antérieurement, où elle est
revêtue d’une gaine cornée et garnie sur ses bords
de quatre ou cinq épines roides dirigées en arrière
et qui font de cette langue une espèce de hameçon
ou de flèche barbelée. L ’autre partie de
la langue est lâche, et sert de gaine à l’os hyoïde
et à ses cornes lorsque la langue s’alonge. Sa
surface est hérissée de petites épines dirigées en
arrière. Chacune de ces épines paroît implantée
dans le centre d’un mainmelon charnu. L ’ouverture
de la glotte est comprise dans cette partie
lâche de' la langue.
Les gallinacés ont la langue pointue, cartilagineuse
, en forme de fer de flèche, lisse à sa surface
sans aucune espèce de papilles , celles de
l’arrière-langue exceptées.
Celle de l’autruche n’en a également aucune ;
elle est en forme de demi-lune large et si courte ,
que plusieurs auteurs ont cru qu’elle n’existoit
pas : sa base est un repli de la peau qui tient lieu
des pointes qu’ont les autres oiseaux.
Les geais , les étourneaux et le plus grand
nombre des passereaux ont la langue semblable à
celle des gallinacés : mais dans plusieurs genres
la pointe en est fendue plus ou moins profondément
, ou divisée en plusieurs petites soies , ou
comme déchirée. Les naturalistes ayant tiré de la
les caractères de quelques-uns de leurs genres, on
peut les consulter. On voit aussi un léger sillon
qui règne dans toute la longueur de sa partie
moyenne.
Le genre des canards , dont la langue est charnue,
applatie et large, présente beaucoup de variétés
pour la disposition des papilles.
Dans le cygne elle forme dans sa partie moyenne
un sillon profond. L a partie antérieure est recouverte
à sa surface d’une couche épaisse de
poils roides et serrés, dirigés sur les côtés. Plus en
arrière et vers la partie moyenne le long du sillon,
il y a deux rangées de plaques ou lames osseuses ,
dont la base est épaisse et le bord tranchant ,
libre, dirigé en arrière. Plus postérieurement sont
des papilles coniques en forme de poils courts et
roides , dirigées aussi en arrière. Deux autres sillons
latéraux séparent les poils d’une nouvelle
rangée de lames osseuses, semblables à celles de
la partie moyenne , mais augmentant de largeur
à mesure qu’elles approchent de la base de la
langue.
Le bord de cette langue est en outre garni de
poils roides , longs , parallèles , très-rapprochés et
formant comme les dents d’un peigne.
Vers le tiers postérieur la langue est comme
partagée par un tubercule considérable à surface
rugueuse sans papilles.
Derrière ce tubercule la surface est hérissée de