dénuées de plumes; elles sont molles et flasques,
et les nerfs qu’elles reçoivent, quoiqu’en petit
nombre, doivent reporter à l’animal les impressions
des corps extérieurs.
Dans les animaux qui n’ont point de membres
à doigts mobiles, destinés'a palper les corps, comme
les poissons, les appendices sont plus nombreux,
plus longs et plus variés. On a donne diffe-
rens noms à ces prolongemens de la peau, qui
sont ordinairement de figure conique alongée. On
a appelé barbillons ceux qui sont placés aux environs
de la bouche ou sur les lèvres; tentacules,
ceux qui sont attachés au dessus et sur les côtés
de la tête. Quant à ceux qui proviennent des
parties latérales du corps, on leur a laissé le nom
de doigts.
Les barbillons sont ordinairement mollasses ;
ils reçoivent quelques filets de nerfs qui viennent
de la cinquième paire. Il n’y en a qu’un
seul dans la morue, et d’autres gades ; deux
dans les surmulets, etc.; quatre très-courts dans
la ca rp e ; quatre dans le barbeau; six ou huit
dans les loches et dans plusieurs silure s, ou ceux
de la mâchoire supérieure sont souvent très-longs.
L a baudroie, le gadus tau, et d’autres en ont
un grand nombre autour des lèvres.
Les tentacules sont à peu près organisés comme
les barbillons. Dans plusieurs espèces du genre
baudroie \ lo p h iu s ) , ces appendices sont susceptibles
de se mouvoir et de se courber en dilférens
sens à la volonté de l’animal; on prétend même
qu’il s’en sert comme d’une amorce pour pêcher
les petits poissons. Dans l’espèce appelée histrio,
le tentacule antérieur se partage comme un V ,
dont les branches se terminent par une masse
charnue : les autres sont très-longs et coniques.
Plusieurs percepierres et scorpènes en ont sur
les sourcils.
Les appendices latéraux du corps , que les
ichtyolôgistes nomment doigts ,. ont une tige osseuse
articulée, et qui est semblable à celle des
rayons de la nageoire pectorale , dont'ces doigts
ne diffèrent que parce qu’ils sont libres et séparés.
On en remarque principalement dans les trigles
et dans les polynèmes.
Il y a plus de variétés encore pour ces appendices
dans les animaux à sang blanc.
Nous ne parlerons pas ici des bras des céphalopodes
, quç nous avons déjà décrits à l ’article
des organes du mouvement.
Nous ne nous arrêterons pas non plus beaucoup
aux cornes charnues des gastéropodes. Nous
avons décrit celles du limaçon, dans la leçon de
l’oeil. Celles des autres genres n’en diffèrent guères
que parce qu’elles rie peuvent pas se rouler et
se dérouler comme un doigt de gant, mais que
leurs fibres musculaires peuvent seulement les
roidir et les relâcher.
Plusieurs espèces ont des appendices semblables
tout autour du manteau : telles sont les patelles,
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