aux pieds de derrière; d’autres, comme le gecko 9
les ont revêtus en dessous d’écailles tuilees.
L e caméléon les a réunis par la peau jusqu’aux
ongles, en deux parties qui font la pince : ,1a peau
de leur surface inférieure est pourvue de papilles
très-sensibles. Les lézards très-alonges, nommes
seps et chalcide y n’ont que trois doigts très-petits.
Les salamandres et les grenouilles lés ont nus
et sans ongles : aussi jouissent-elles d’un toucher
très-délicat : il doit l’être encore plus dans les
rainettes y dont l’extrémité des doigts «s’élargit en
un disque spongieux qui peut adhérer aux corps
avec force; mais, dans les tortues, où ils sont
palmés, ce sens est moins parfait. Enfin, les
serpens sont absolument privés de pieds et de
doigts.
C’est aussi le cas des poissons; leurs nageoires,
uniquement destinées au mouvement , ne sont
presque d’aucun usage pour percevoir les formes
des corps.
Ce que nous avons dit, dans la V Ie leçon, du
nombre et de la division des pattes dans les animaux
sans vertèbres, nous paroît suffire pour
qu’on puisse en déduire les divers degres de perfection
que ces parties donnent au tact.
A r t . V I. Des appendices. 5S9
A R T I C L E VI .
J)es appendices qui suppléent aux doigts dans
Vexercice du sens du toucher.
Ou t r e les doigts, plusieurs animaux ont reçu
diverses parties assez mobiles et assez sensibles
pour exercer la faculté de palper. Dans les espèces
privées de doigts, ou dont les doigts sont enveloppés
de substances insensibles, ces appendices
les remplacent.
Les queues de quelques mammifères, comme
les sapajous, les didelphes, une espèce de porc-
épic y plusieurs du genre fo u rm ilie r , etc., sont
organisées de manière à pouvoir embrasser les
corps et à les saisir comme avec une main. Nous
avons fait connoître, dans la IIIe. leçon, la forme
des os et la disposition des muscles qui servent
à ces sortes de mouvemens. Les nerfs qui s’y
distribuent sont en grand nombre ; ils proviennent
de la terminaison de la moelle épinière, et ils
sortent par les trous intercaudaux. Ces sortès de
queues sont ordinairement privées de poils sur leu
partie de leur face inférieure par laquelle elles
saisissent les corps.
On trouve des queues semblables dans quelques
reptiles, comme le c am é lé o n et le.corps entier
des serpens remplit le même office en s’entortillant
autour des corps qu’ils veulent palper : ce