6i8 X IV e Leçon. D u toucher.
envelopent la phalange en dessous comme en
dessus, et qu’ils ne sont ni pointus ni tranchans,
mais que la rencontre de leurs deux surfaces forme
un contour arrondi et mousse.
Leur intérieur est remarquable par les sillons
profonds et réguliers, qui reçoivent des lames saillantes
de la phalange , et qu’on ne voit point dans
les ongles proprement dits. C’est sur-tout dans le
rhinocéros et dans l’éléphant que ces sillons sont
remarquables. Ils sont aussi très-forts dans le cheval
, mais moins dans les ruminans.
Entre l'onglevet la phalange est toujours une
couche de matière muqueuse ; et dans la partie
inférieure du sabot, il y a une substance molle et
abondante en nerfs , qui donne à cette partie une
sorte de sensibilité.
5°. Des écailles.
Ce sont des lames ou petites plaques de substance
soit cornée , soit osseuse, qui recouvrent certaines
parties du corps des animaux à vertèbres.
Les écailles ont, avec les poils , les plumes, les
cornes et les ongles les plus grands rapports par la
manière dont elles se développent, leur usage et
leur analyse chimique.
L a plupart des écailles pourraient être appelées
des cornes excessivement plates , comme les poils
des cornes excessivement grêles.
Presque tous les reptiles et le plus grand nombre
des poissons sont entièrement recouverts d’écailles.
Art. VII. Des parties insensibles. 619
Parmi les mammifères on n’en remarque que sur
quelques parties du corps dans un petit nombre
d’espèces, et dans les oiseaux il n’y en a le plus
souvent que sur les pattes.
Nous désignons ic i , par le nom d ’écailles , des
parties fort différentes entre elles ; mais jusqu’ici
on a compris sous cette dénomination toutes celles
que nous allons faire connoître d’une manière générale
, en les étudiant dans les quatre classes d’animaux
vertébrés.
Celles des pangolins et des phatagins sont des
espèces d’ongles plats , leur substance est cornée.
Elles sont épaisses , libres dans leur tiers antérieur,
taillées en biseau et tranchantes, adhérentes à la
peau par le reste de leur étendue , extérieurement
cannelées dans leur longueur , sur-tout dans le
phalagin où elles se terminent ordinairement par
trois pointes, sillonnées transversalement du côté
qui regarde la peau , et paraissant formées de
lames qui se recouvrent comme les tuiles d’un
toit.
Dans les tatous les écailles sont de petits com-
partimens d’une substance calcaire reconverte d’un
épiderme épais, lisse et comme vernissé.
Dans le castor les écailles qui recouvrent la
queue sont semblables à celles des pattes des
oiseaux.
Il en est de même de celles de la queue dans
les ra t s , les sa rigu e s, et dans plusieurs autres
animaux à queue préhensile.