est ]a bouche. Le cerveau est situé sur le bord
anterieur de la bouche ; il est de forme transversalement
oblongue 3 il fournit deux cordons en
avant, qui se portent sur le muscle voisin, et qui,
en se détournant chacun de son côté, entrent dans
les lobes du manteau et rampent chacun tout le
long du bord du lobe dans lequel il a pénétré.
L e cerveau fournit de chaque côté quelques filets
aux tentacules membraneux qui entourent la
bouche, et de son bord postérieur naissent les
deux cordons analogues au collier médullaire des
autres animaux, sans vertèbres. Ces cordons rampent
chacun de son côté sous la couche musculeuse qui
«nveloppe le foie et les autres viscères, et qui se
continue en s’épaississant pour former le pied qui
est souvent une filière.
Arrivés au muscle postérieur qui ferme les valves,
ils se rapprochent l’un de l’autre, et s’unissent
en se renflant pour former le deuxième ganglion.
.Celui-ci est d’une forme bilobée : il est au moins
aussi gros que le cerveau, et toujours beaucoup
plus facile à distinguer. Il donne deux nerfs principaux
de cnaque cote, et les quatre ensemble
xepresentem une espece de sautoir. Les deux antérieurs
vont en remontant un peu du côté de la
bouche, et, après avoir décrit- un a rc , ils pénètrent
dans les branchies. Les deux autres passent sur
les muscles postérieurs, absolument comme ceux
du cerveau sur l ’anterieur 3 et après lui avoir
cohne quelques filets, ils se rendent dans le manteau
dont ils suivent le bord jusqu’à ce qu’ils se joignent
à ceux du cerveau, ce qui en fait un cercle continu.
Nous ne sayons point encore d’où viennent
dans ces animaux les nerfs des viscères.
Dans les acéphales testacés , dont le pied sort
par une extrémité toujours ouverte de la coquille,
et les tuyaux par l’extrémité opposée , c’est-à-dire
dans les solens et les pholades , la bouche est
moins proche d’une extrémité-, et le cerveau par
conséquent. Les nerfs qui sortent de celui-ci font
donc un trajet plus long avant cle diverger pour
aboutir au manteau. En revanche, les cordons du
collier en font un bien plus court avant de s’unir.
Il y a un assez grand espace, sur-tout dans les
solens, entre la masse des viscères située dans la
base du pied, et le muscle postérieur. C’est dans
le milieu de cet espace, entre les branchies de
l’un et de l’autre côté, qu’est situé le deuxième ganglion
: il est rond, et beaucoup plus visible que
dans les autres espèces. Les nerfs qu’il donne sont
au resté absolument les mêmes.
Dans Y huître, qui n’a point de muscle à la
partie antérieure, le cerveau se trouve, ainsi que
la bouche, sous l ’espèce de capuchon que le manteau
forme vers la charnière. Ses nerfs vont immédiatement
dans le manteau lui-même. Le ganglion
est situé sur la face antérieure du musele unique j
immédiatement derrière la masse des viscères. Les
nerfs qu’il fournit sont les mêmes que dans les
çrécédens»
J A