i4 V IIIe Leçon. Ostêologîe de la tête.
ment par leur bec, c’est la grandeur et sur-tout
la longueur de celui-ci qui détermine leur physionomie
; mais comme le nez n’en occupe souvent
qu’une très-petite partie, et que la langue est souvent
si petite qu’elle ne remplit pas à beaucoup près
toute la bouche, on ne peut pas tirer de la proportion
du crâne des oiseaux à leur face les mêmes
inductions que ces parties fournissent dans les qua-
dupèdes.
C. Dans les reptiles et les poissons.
L e cerveau des reptiles et celui des poissons
n’occupant qu’une petite partie de la cavité de leur
crâne, la forme et la grandeur de cette cavité
n’est point un indicateur important. L a tortue l ’a
grande, étroite de droite à gauche, élevée en avant,
surbaissée en arrière. Ses parois latérales sont
presque verticales ; son fond est parallèle au palais.
L a forme extérieure de la tête et son volume apparent
sont dus à des os accessoires entre lesquels
et le crâne est un grand espace occupé par des
muscles et des glandes.
Cette petitesse de la cavité du crâne, relativement
au volume extérieur de la tête, est encore
plus extraordinaire dans le crocodile, où cette
cavité admet à peine le pouce dans un individu de
quatre mètres de longueur, et où l’aire de la coupe
du crâne ne fait pas la vingtième partie de celle
de toute la tête. L a figure de cette coupe est ob-
longue, un peu plus large par devant, descendant
en arrière. Il y a un enfoncement considérable
pour la glande pituitaire. Elle n’est pas plus large
que haute , et les parties latérales de Ja tête ne recouvrent,
comme dans la tortue, que les fosses
temporales.
Le crâne des grenouilles et des salamandres est
presque prismatique.
Celui des poissons est généralement fort petit en
comparaison du reste de la tête ; mais ses formes
varient beaucoup, et ne se rapportent ni à celles
du cerveau, ni à celles des parties environnantes;
elles approchent cependant le plus souvent de
l’ovale.
A R T I C L E I L
Des os q u i. composent le crâne.
A, Dans l ’homme.
L a boîte osseuse qui forme le crâne est divisée
en un certain nombre d’os par des sutures. On
ntfmme ainsi les articulations immobiles qui unissent
■ ces os. Elles disparoissent plus ou moins avec l ’âge,
parce que les dentelures réciproques, par lesquelles
Bes bords des os contigus s’engrainent, se soudent
plus tôt ou plus tard. Cependant, comme il en reste
Itoujours des traces et que leur situation ou leur
jdisposition est sujette à varier dans les diverses
■ espèces d’animaux, leur connaissance devient très-
iutile à l ’anatomiste qui veut reconnoître la partie