
 
		celle  de  l’humeur  aqueuse  de  l’oeil.  Comme  
 celle  -  ci  est  de  la  même  densité  que  l’eau 5  
 elle ne  briseroit  point  les  rayons  qui  viendraient  
 de  ce  milieu ;  ainsi  son  effet  seroit  nul  dans  les  
 poissons:  c’est  pourquoi  elle  n’y   existe  point,  ou  
 y   est du  moins réduite  à  une  très-petite  épaisseur»  
 Dans un air très-raréfié, comme celui où se tiennent  
 les  oiseaux,  le  pouvoir  réfringent  de  l’humeur  
 aqueuse  est  considérable  :  -aussi  existe-t-elle  en  
 quantité  et  avec  une  surface  très-convexe.  Les  
 quadrupèdes  sont  sur  la limite  de  ces deux  classes  
 extrêmes,  par  la  structure  de  leur-  oeil,  comme  
 par  le  milieu  qu’ils  habitent.  L ’humeur  aqueuse  
 manque  entièrement  dans  les  seiches. 
 L a   convexité du  cristallin  est  en  raison  inverse  
 de  celle  de  la  cornée  ;  et  par  conséquent  son  
 épaisseur, en  raison  inverse  de  celle  de  l ’humeur  
 aqueuse. 
 Les poissons ont un cristallin presque  sphérique r  
 et même  quelquefois  absolument  sphérique;  il  fait  
 saillie au travers  de  la pupille, et  ne  laisse presque  
 point  de  place  pour  l’humeur  aqueuse.  On  en  
 trouve  aussi  un  extrêmement  convexe  dans  les  
 cétacés  et  dans  quelques  quadrupèdes  et  oiseaux  
 sujets  à  plonger  souvent  ,  comme  les  phoques,  
 les  cormorans,   etc.  Celui  des  reptiles  est  aussi  
 très-convexe. 
 Dans  les  oiseaux,  le  cristallin  est  en  forme  de  
 lentille  applatie ;  dans  les  mammifères,  la  lentille  
 qu’il forme est  plus  convexe;  l ’homme  est  de  tous 
 A r t .  III.  De  la  fo rme  de  V a e ile tc .  £ 7 9 
 les  mammifères  celui  qui  l’a  le  plus  plat.  Dans  
 tous ces animaux, il  est  composé  de  deux  segmens  
 de  sphère,  dont.le  postérieur  appartient  généralement  
 à une  sphère plus petite  (i).  Ses dimensions 
 Un  moyen  simple  de  comparer les  convexités  des  différent  
 cristallins,  c’est  la  table  suivante  du  rapport  de  leur  
 axe  à  leur  diamètre,  extraite  en  partie  des  observations ^de  
 Petit  (Mémoires  de  l’Académie-des  sciences,  172.7 ) ,  et  en  
 partie  de  celles  qui  nous  sont  propres. 
 L’axe  est  au  diamètre 
 Dans  l’homme.................... 
 —  Singe.................... 
 —< Boeuf.. . . . . . 
 —  Cheval . . . . . 
 ■—■  Chien.................... 
 1—  Lièvre................... 
 —  Loutre................... 
 — Marsouin . . . . 
 —  Baleine . . . . . 
 —  Chouette.  . . .   . 
 ■—  Perroquet. » .  .  . 
 —  Vautour*  . . . .   
 <—  Tortue  . . . . . 
 •—  Grenouille«  .  .  . 
 —  Saumon.*  . . . . 
 —  Espadon*  . . . . 
 1—  Alose * ................. 
 Brochet.  .  •  _•  • 
 =3  1  ; 2  généralement. 
 Ü  1! 
 8. 
 =   2'  : 3. m  7  = 9;  ' 
 —  4  = 5. 
 =   4  : 5. 
 =   9  : 10. 
 =   i 3  : i 5.  . 
 = 3. 3 : 4* 
 =3  7  : 10. 
 =   8  :;  11. 
 =   7  ::  9. 
 =3  7  : 8. 
 =   9 :  10. 
 =3  2 5  ::  26. 
 =3  10  ;:  11. 
 m   >4 :  i 5„