flao X IV e. L ecoist. D u toucher.
.Les écailles des pattes d’oiseaux sont des lames
minces de substance cornée.
Les espèces d’écailles qui recouvrent les ailes
des manchots ne sont que des plumes très-courtes,
dont les barbes sont collées à l’épiderme.
Parmi les reptiles, les écailles varient beaucoup
suivant les genres. Ainsi, dans les tortues , ce
sont des plaques d’une substance cornée , tantôt
très-denses et très-dures, comme dans le plus grand
nombre ÿ tantôt mollis et flexibles, comme dans
l ’espèce nommée m a tam a ta , et plusieurs autres.
Quelquefois ces écailles se recouvrent comme les
tuiles d’un toit, comme dans le c a re t: alors elles
sont lisses ou cannelées longitudinalement. Quelquefois
elles forment, des compartimens de figures
diverses : alors elles sont plus ou moins bombées,
entourées de sillons ou de cannelures concentriques,
au milieu desquels sont des points rugueux, saillans,
mousses, comme dans les espèces nommées géométrique.
y grecque , etc.
Dans le crocodile , les écailles sont osseuses,
disposées par bandes , comme dans les tatous ;
elles sont embriquées , comme dans quelques poissons
; elles portent une arête ou ligne saillante
sur leur longueur.
Dans le plus grand nombre des lé za rd s et des
se rpens , les écailles ne sont que de petites, plaques
ou compartimens de la peau, entre lesquelles s’enfonce
et se moule l’épiderme. Les scinques et les
o rv ets ont de véritables écailles, qui se recouvrent
Art. VII. D e s p a r tie s insensibles. 6 2 1
comme des tuiles , à la manière de celles des
poissons.
Dans cette dernière classe, on désigne, sous
le nom d’écailles, toutes les plaques solides dont
la peau est recouverte ; mais la nature de ces
parties insensibles, leur structure, leur usage ,
obligent de les considérer plus en détail.
Nous nommons’ écailles des plaques cornées ,
minces, embriquées comme les cottes de mailles,
ordinairement taillées en croissant dans leur extrémité
libre , comme dans les carpes , le ùro-
chet, etc. Ces plaques présentent le plus ordi-«
nairement des lignes longitudinales rudes au toucher
; elles sont colorées dans leur tiers externe
par l’énduit du tissu muqueux. Celles qui se trouvent
au dessus de la ligne latérale ont ordinairement
un sillon longitudinal tracé sur la face qui regarde
le corps.' Quelquefois elles sont percées d’un trou
oblique, par lequel passe un canal membraneux.
Ces écailles sont couvertes de pointes rudes dans
les b a listes ; elles sont dentelées très-finement sut
leurs bords, dans la sole (p leu ron ec te s s o le a ) ;
elles sont très-petites dans les an gu ille s y où l’on
ne peut les appercevoir que lorsque la peau est
desséchée ; mais elles acquièrent jusqu’à sept centimètres
de longueur dans une espèce de s p a r e ,
nommée la g ran d e écaille. C’est sur-tout dans ce
poisson qu’il est facile d’en observer la structure.
On y voit , outré les lignes longitudinales, ou
plutôt rayonnantes, dont nous avons parlé , des