et le ca soa r, ils sont comprimés , tranchans et
si hauts perpendiculairement au plan de la menu
brane, qu’elle a , au premier aspect, l’air d’une
bourse conique, plutôt que d’une seule membrane.
Aussi est-ce dans ces deux espèces que les premiers
académiciens de Paris, qui l’ont, découverte)
l ’a voient nommée bouEse noire. Les plis varient
pour le nombre : il y en a 16 dans la cigogne
10 ou 12 dans le canard et dans le vautour,
i 5 dans Vautruche, 7 dans le grand-duc.
Il est difficile d’assigner le véritable usage de
cette membrane. Sa position doit faire tomber sur
elle une partie des rayons qui viennent des objets
places aux cotes de l’oiseau. Petit a cru qu’elle
étoit destinée à absorber ces rayons et à empêcher
qu’ils ne nuisissent à la vue distincte des objets
placés en avant. D’autres ont pensé, et cette opinion
a été répétée depuis peu par M. Home,
qu’elle est pourvue d’une force musculaire, et
que son usage est de rapprocher le cristallin de
la rétine , lorsque l’oiseau veut raccourcir son axe
de vision pour mieux voir les objets éloignés. Cependant
on n’y voit aucune fibre charnue j et les
expériences qui prouvent qu’elle se contracte après
la mort ne sont pas absolument concluantes :
d ailleurs , comme elle s’ attache au cristallin paf
le coté, elle ne pourrait le mouvoir qu’obliqueruent
Daller la regarde comme un simple soutien des
vaisseaux qui doivent se rendre à la'capsule du.
cristallin.
5°. Dans les reptiles et les poissons.
Dans tous les reptiles, le nerf optique traverse
les membranes de l’oeil directe m ent et par un* trou
rond, comme dans lès quadrupèdes5 il forme en
dedans un petit tubercule, des bords duquel naît
la rétine.
Il en est de même dans un grand nombre dé
poissons , conime la ra iè , où le tubercule est mam-
melouné, le sq u a le , toutes les carpes et beaucoup
d’autres. Les fibres rayonnantes qui naissent
des bords de ce disque y sont même plus sensibles
que dans la plupart des: quadrupèdes ; mais il y
a un certain nombre de poissons dans lesquels la
formation de la rétine ressemble , à quelques égards^
à celle qui a lieu dans les oiseaux.
Je ne puis encore nommer tous les genres dans
lesquels" on trouve cet arrangement: je l ’ai vu dans
les saumons et les truites, clans les h a reng s,
les maquereaux , pe rch é s , la morue, la dorée
(zeus fa b e r ) et dans le poisson - lune : il est
probable qu’il existe dans beaucoup d’autres.
Voici en quoi il consiste : le nerf optique perce
à la vérité les membranes par un trou rond ; mais,
après avoir traversé la ruischienne, il forme deux
longues queues blanches qui suivent le contour de
cette dernière membrane. Ces deux queues, quoique»
parallèles, ne sont point contiguës• mais une production
de la ruisehienrie passe entre deux pour
pénétrer dans l’épaisseur du vitré. L a rétine naît
a D d