io ' VIIIe L eçon. Ostèologie de la tète.
occupe dans cette coupe une aire tantôt plus grande,
tantôt moindre, tantôt à-peu-près égale à celle qu’occupe
la face.
Dans l’Européen, l ’aire de la coupe du crâne
est à-peu-près quadruple de celle de la face, en
n’y comprenant point la mâchoire inférieure.
Dans le nègre , le crâne restant le même, l’aire
de la coupe de la face augmente d’environ un cinquième
: elle n’augmente que d’un dixième dans
le calinouque.
L a proportion est encore un peu moindre dans
Vorang-outang. Dans les sa p ajou s , l ’aire de la
face est presque moitié de celle du crâne : elle lui
est presque égale dans les mandrills et dans la
plupart des carnivores , excepté les variétés de
chiens à museau court, comme le doguin, qui ont
la face un peu moindre à proportion du crâne.
Les rongeurs, les pachydermes, les ruminans et
les solipèdes ont tous l’aire de la coupe de la face
plus grande que celle du crâne : parmi les rongeurs
, le lièvre et la marmotte m l’ont d’un tiers
plus grande ; elle est plus que double dans le
porc-épic ; elle est presque double dans les ruminans
, un peu plus que double dans les cochons,
à-peu-près triple dans l’hippopotame, presque quadruple
dans le cheval.
Le morse et l’éléphant ont une grande face, à
cause de la hauteur de leurs alvéoles $ mais elle
ne peut être considérée ici comme augmentant
l ’étendue des organes des sens.
Les cétacés ont un crâne très-bombé et une face
1 t r è s - plate, ce qui diminue l’aire proportionnelle
de celle-ci : d’ailleurs cette face n’est point occupée
! par le nez dans toute son étendue , et ne peut être
considérée ici sous ce rapport. Son aire peut être
dans le dauphin d’environ un tiers plus grande que
! celle du crâne.
Pour ce qui concerne leur figure, la coupe du
! crâne de l ’homme, si on en continuoit la courbe
I en dessous, depuis le trou, occipital jusqu’à la
! racine du nez, formeroit un ovale un peu plus
I étroit en avant, et dont le grand axe seroit à-
I peu - près parallèle au plancher des narines, ou
! du moins très-peu incliné en arrière, et se rap-
1 porterait au petit, comme 5 : 4. Mais cette cour-
I bure est remplacée dans l’espace que je viens
I d’indiquer, et qui forme la limite du crâne et de
I la face, par une ligne irrégulière qui/ forme un
I angle saillant aü. dedans de cet ovale. L a coupe
! de la face est un triangle dont le plus grand
I côté est celui qui touche au crâne, et le moindre
I celui qui répond au dehors. L ’angle que celui-ci
I fait avec le troisième côté ou le palais, est prô-
[ cisément l’angle facial.
Dans les singes, le grand axe s’alonge un peu
I par rapport au petit 5 la ligne de séparation du
! crâne et de la face devient plus droite, et le côté
! antérieur et l ’inférieur du triangle de la face s’ a-
| longent au point que le côté qui touche le crâne
[ devient le plus petit des trois dans les cynocéphales