dans certaines positions et avec certains mouve-
mens, n’ait un effet ré e l, indépendant de toute
participation de l ’imagination d’une des deux. Il
paroit assez clairement aussi que ces effets sont
dus à une communication quelconque qui s’établit
entre leurs systèmes nerveux.
Il faudroit enfin pouvoir comparer l’action du
système nerveux clans les divers ordres d’animaux,
comme nous y comparerons sa structure et sa
distribution ; mais cet examen présente des difficultés
insurmontables, parce que nous ne pouvons
eonnoitre les affections des animaux que par des
signes équivoques.
Les mouvemens volontaires et les sensations directes
ont lieu, dans tous les animaux qui ont des
nerfs, par les memes moyens que dans l’homme.
Les différences dans leurs mouvemens dépendent
en partie de la mobilité intrinsèque de leurs fibres,
et en partie de la disposition de leurs muscles et
des parties auxquelles ils s’attachent. Nous avons
expose ces différences dans toute la première partie
de cet ouvrage.
Les différences dans leurs sensations dépendent
du nombre de leurs sens et de la perfection des
organes affectes a chacun d’eux. Le^ animaux
voisins de nous ont le même nombre de sens que
nous. Quelques-uns de ces sens sont même dans
cei taines especes plus parfaits par la structure de
leurs organes, et susceptibles d’impressions plus
vives et plus délicates que les nôtres. A mesure
que les espèces s’ éloignent de nous, elles perdent
en nombre de sens et en perfection de certains
organes ; mais peut-être quelques-unes d’elles ont-
elles aussi des sens dont nous n’avons nulle idée.
Nous examinerons spécialement ces objets dans
cette seconde partie.
Nous ignorons s’il y a des différences dans la
sensibilité intrinsèque du système nerveux des dif-
férens animaux ; c’est-à-dire, si une impression
égale, appliquée à un organe également parfait,
affecteroit tout animal avec la même force, et il
est évident que nous ne pourrons jamais le savoir.
Les animaux voisins de nous ont, comme nous,
des sensations spontanées $ il s’excite en eux desi
I images, sans que des objets extérieurs aient besoin
de les frapper. Les chiens et les perroquets rêvent.
Nous ignorons si les espèces très-inferieures éprouvent
quelque chose de semblable.
Les passions produisent dans les animaux des
effets pareils à ceux qu’elles produisent chez nous^
L ’amour se manifeste de la même manière dans
toutes les classes. L a terreur lâche le ventre aux
quadrupèdes et aux oiseaux j la peur les fait
trembler j elle rend bien des insectes immobiles :
mais les animaux présentent moins que nous de
ces sortes de phénomènes, parce qu’ils ne sont
pas maîtres de leur imagination, qu’ils ne peuvent
pas la diriger vers certains objets, et se donner
des passions factices. Nous ignorons meme s ils
peuvent exalter assez leur iipagination pour entrer
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